French To Go
Your weekly dose of French life / French To Go is a podcast 100% in French! Listen weekly, practice your listening skills, enrich your vocabulary, discover cultural facts about France / If you learned French a few years (decades?) ago and wish to refresh it, if you are learning right now and are looking for an entertaining way to practice, you are in the right place! And remember, listen more to speak better
Episodes
Sunday Apr 17, 2022
Episode 49: Family Dinner Dilemma: who to invite
Sunday Apr 17, 2022
Sunday Apr 17, 2022
Let’s talk about holiday family dinner, and let’s be honest: it can be a nightmare sometimes to choose the right guests and be sure everything goes smoothly. The three holidays of this week - Easter, Ramadan and Passover, are a good opportunity to play a game together, and think about how to get out of a complicated and sensitive situation. Are you up to play with me? Listen to episode 49 and leave your choice on social media or send it to me by email.
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Alors, en ce dimanche 17 avril 2022, je commence cet épisode en vous souhaitant à tous une bonne fête… enfin, je ne devrais pas dire à tous. Mais si vous êtes catholiques, protestants, musulmans ou juifs, vous fêtez tous une fête en ce moment. Donc joyeuses Pâques pour les chrétiens, Ramadan mubarak pour les musulmans et bonne fête de Pâque (hag sameah) pour les Juifs.
Et non, je ne vais pas vous parler de religion aujourd’hui mais plutôt de ce qui réunit les trois fêtes du moment, dans ces trois religions : les repas de famille.
Et en fait, je vais faire un petit jeu avec vous. Ce jeu est inspiré d’une activité que je fais régulièrement dans mes cours de français et qui a toujours beaucoup de succès, peu importe si mes étudiants sont de faux débutants, de niveau intermédiaire ou avancé. La discussion est plus riche au niveau avancé mais tout le monde a toujours quelque chose à dire.
Et donc, cette activité parle de repas de famille, et elle plaît parce que ça touche tout le monde. Que vous adoriez ça, comme ma copine Caroline, dont je vais vous parler un peu plus loin dans cet épisode, ou que vous aimeriez bien pouvoir y échapper, c’est-à-dire refuser d’y participer, comme Céline, ma copine de Bordeaux. Tout le monde assiste à des repas de famille, plus ou moins régulièrement.
Dans ce jeu qu’on va faire ensemble, là, en direct si on peut dire, bien que vous écoutez peut-être cet épisode en septembre 2022 ou en mars 2024. Imaginez la situation suivante : vous organisez un repas de famille pour une fête. Vous faites la liste des invités proches, ça, c’est facile. Vous arrivez à un certain nombre d’invités et il vous reste encore deux places. Plus que ça, ce serait vraiment trop compliqué. Il faudrait rajouter une table, mais comme il n’y a pas de place, la table supplémentaire serait éloignée des autres. Bref, impossible. Vous avez deux places de libre. Un point, c’est tout. Et vous avez d’autres personnes qu’on vous demande d’inviter, ou que vous vous sentez obligés d’inviter.
Ah… ça commence. On vous DEMANDE… et vous vous sentez OBLIGÉS… Vous avez six ou sept, ou peut-être même huit personnes, sur le côté de votre liste officielle. Mais comme je l’ai dit, seulement deux places. Comment choisir ? Par affinité ? (par affinité, ça veut dire en fonction de vos goûts, de vos centres d’intérêt communs, parce que vous vous entendez bien avec ces personnes) ? Par sentiment du devoir ? Par obligation ? Par respect ?
Voici donc notre jeu. Je vais vous parler de différentes personnes et vous allez choisir les deux personnes que vous inviteriez. Ce serait d’ailleurs super sympa si vous pouviez partager votre choix, au final, dans les commentaires du podcast ou sur Facebook ou Instagram (je vous mets les liens dans le descriptif). Vous allez voir, ce n’est pas toujours évident. Allez, c’est parti.
Commençons par les personnes qu’on vous demande d’inviter. La première, c’est la nouvelle petite amie de votre fils ou petit-fils (adaptez à votre situation). Ils se connaissent depuis deux semaines seulement mais ils sont follement amoureux l’un de l’autre. Vous avez même entendu parler de mariage (soit dit en passant, ça vous inquiète un peu, parce que prendre la décision de se marier après seulement deux semaines, c’est sacrément tôt - sacrément, ici, veut dire vraiment). Personnellement vous ne l’avez encore jamais rencontrée, mais vous avez entendu dire qu’elle est plutôt bavarde, qu’elle a une opinion sur tout, elle monopolise souvent la conversation (ça veut dire qu’elle est la seule à parler) et elle parle un peu trop d’elle (en tous cas, aux goûts de ceux qui l’ont rencontrée).
Une autre personne qu’on vous demande d’inviter ? Ce n’est pas vraiment de la famille, mais ce serait… une bonne action, dirais-je. Il s’agit de la nouvelle voisine. Elle a la cinquantaine (ça veut dire qu’elle a environ 50 ans) et elle est veuve depuis quelques mois. Ça veut dire que son mari est décédé, mort. Ses enfants habitent à l’étranger, elle vient de déménager, donc elle ne connaît personne dans le quartier. Si vous ne l’invitez pas, elle passera le repas de fête seule. Vous avez entendu dire qu’elle est très gentille, un peu déprimée en ce moment - on peut le comprendre. Elle adore cuisiner et elle veut absolument apporter sa spécialité à base de chou. (Petite remarque : vous ne digérez pas bien le chou, ça veut dire que vous avez très mal au ventre quand vous mangez du chou).
Une troisième personne qu’on vous demande d’inviter : votre grand-oncle. Lui, on ne le voit jamais pendant l’année. Il se manifeste seulement quand les fêtes approchent. (se manifester, ça veut dire apparaître, se montrer). Donc il n’est jamais là pour demander de vos nouvelles, ou pour vous souhaiter un bon anniversaire. Par contre, quand les fêtes approchent, il téléphone pour savoir ce qu’on fait, où on organise le repas, qui vient etc etc. Autrement dit, il est évident pour lui qu’il est invité. Ah… et j’oubliais, bien entendu, il vient comme ça, il n’apporte rien, pas de cadeau, pas de fleurs, pas de vin, pas d’argent pour les enfants. Il met les pieds sous la table, ça veut dire qu’il ne s’occupe de rien, il ne cuisine pas évidemment, mais il ne participe pas non plus au service. Et il n’aime que les plats traditionnels. Dès qu’il y a une petite nouveauté, il se plaint de (je cite) “tous ces gens qui pensent se rendre intéressants en ajoutant un nouvel ingrédient à notre bonne vieille recette. De toutes façons, la seule personne qui savait préparer ce plat comme il faut, c’était ma [sa] femme”. Vous voyez le genre.
Quatrième personne que vous devez absolument inviter : la copine de votre fille adolescente. Bon là, il faut que je vous donne un peu le contexte, parce que le problème, ce n’est pas tant la copine en question, appelons-la Juliette pour l’occasion. Le vrai problème, c’est votre fille, Mélanie - non non, il n’y a rien de personnel ici. (Ceux qui me suivent depuis quelque temps déjà comprendront). Et le principal problème de Mélanie c’est qu’elle a 17 ans. Enfin, elle en a presque 18, mais pour certains trucs on dirait qu’elle est restée à l’âge de 16 ans. En ce moment elle ne supporte plus son frère, et tous les cousins et cousines qui viennent au repas sont des bébés (comprenez-moi bien, pour elle, avoir moins de 16 ans, c’est être un bébé). Bref, vous la connaissez bien, si elle est seule au repas, elle va faire la gueule toute la soirée (faire la gueule, c’est bouder, c’est être de mauvaise humeur). Ou alors elle va être sur son portable toute la soirée. Ce qui va énerver mon mari au plus haut point. Donc inviter sa copine au repas de famille, ça veut dire avoir une fille souriante, de bonne humeur, qui rigole. Et ça, ça n’a pas de prix, n’est-ce pas ? Bon évidemment, il y a toujours le risque qu’elles soient toutes les deux sur leur portable, à liker des photos sur Instagram, à se montrer des Reels et autres trucs de jeunes.
Cinquième personne à inviter : votre collègue. Oui, je sais, on parle de repas de famille. Mais voilà, il habite ici depuis peu. Il est venu s’installer ici, très loin de ses parents et de sa famille, pour se rapprocher de sa petite amie… qui vient de le quitter. Donc il se retrouve seul. Alors, c’est vrai, il est jeune, il peut se faire des amis facilement. Et on espère tous que ce sera le cas bientôt. En attendant, il est plutôt déprimé, il ne connaît personne. Encore un qui, si vous ne l’invitez pas, va rester seul devant sa télé. Vous ne le connaissez pas vraiment. Au bureau, il est assez sympa, mais vous ne vous êtes pas beaucoup parlé, à part quelques discussions assez courtes à la pause café. En tout cas, il est poli, attentionné (ça veut dire gentil, prévenant, qui cherche à faire plaisir). Mais bon… il est quand même jeune - 27 ans - ce qui veut dire qu’il n’y aura personne de son âge au repas de famille.
Sixième et dernière personne qu’on vous demande d’inviter - et cette fois-ci, ça vient de la part de votre belle-mère (attention, on entre en terrain miné, ça veut dire dans une situation dangereuse). C’est l’une de ses amies. Vous la connaissez vaguement, et vous n’avez pas vraiment accroché la dernière fois que vous l’avez vue - ça veut dire que vous ne vous êtes pas très bien entendues. Alors c’est vrai qu’elle est serviable et très courtoise, très polie. Si elle vient, elle apportera certainement du vin, un dessert ou des fleurs. Elle se proposera sans doute pour apporter des plats à table, pour aider à débarrasser la table ensuite, pour ranger la cuisine, pour préparer le café, servir le dessert.
Ce qui vous inquiète, c’est qu’elle fait parfois des remarques… un peu limites. Ça veut dire sans tact, un peu dures, avec une petite tendance raciste… Et puis elle a une opinion politique très précise (comprenez “différente de la vôtre”) et elle aime bien parler politique. Dans un repas de famille, c’est parfois dangereux… Mais que faire, c’est l’amie de votre belle-mère. Et elle insiste.
Voilà le tableau, ça veut dire : voilà la situation. Alors… réfléchissez un peu. Qui sont les deux personnes que vous invitez à votre repas de famille ? Comment assurer une bonne atmosphère pendant le repas ? Faire en sorte que tout se passe bien pendant le repas, que personne ne dise quelque chose de déplacé, quelque chose de malpoli ? Mais aussi, comment être sûr/e de ne pas froisser les personnes qui ne seront pas invitées et ceux qui leur sont proches ? (froisser quelqu’un, ça veut dire le vexer, le blesser). Si vous n’invitez pas la petite amie de votre fils, il va être fâché. Si vous n’invitez pas l’amie de votre belle-mère, elle ne vous le pardonnera peut-être pas. Mais ces deux personnes ont des familles, d’autres amis. Ils peuvent trouver une autre solution. Ce qui n’est pas le cas pour votre collègue, votre grand-oncle, votre voisine, qui sont seuls.
Vous voilà devant un grand dilemme. Alors, qu’est-ce que vous faites ? Là, en général, quand je fais cet exercice en cours de français, tout le monde discute, donne son avis, est d’accord, n’est pas d’accord, raconte une anecdote… C’est le brouhaha général. (un brouhaha, c’est quand beaucoup de personnes parlent en même temps et qu’on ne comprend plus rien).
Et franchement là, au moment où j’enregistre cet épisode, je suis assez frustrée. Parce que je suis seule face à mon microphone. Et vous qui m’écoutez, vous avez sans doute votre mot à dire. Et tout au long de l’épisode, vous avez certainement fait des “Ah non, pas lui… Ah, mais là, on n’a pas le choix, on est obligé de l’inviter, mais ça va être la catastrophe…”. Et j’aimerais tellement vous entendre ! J’aimerais tellement savoir ce que vous en pensez… Mais ce sont les limites du podcast, hein ? Moi seul devant mon micro, et vous seul avec vos écouteurs.
Bon, je vais vous donner deux missions. La première, dites-moi ce que vous en pensez, dites-moi qui vous inviteriez à votre repas de famille. Trouvez un support : mon post sur Facebook, mon post sur Instagram, les commentaires sur votre appli de podcast, envoyez-moi un mail ou bien, vous savez quoi, sur mon site, sur la page du podcast French To Go, vous pouvez même vous enregistrer - cliquez sur la petite icône de microphone orange et allez-y, dites-moi comment vous vous sortez de ce pétrin, de cette situation embarrassante.
Deuxième mission : lors de votre prochain repas de famille, profitez de tous ceux que vous aimez, aimez-les avec leurs qualités et leurs défauts. Appréciez chaque instant où vous êtes entourés. Parce qu’on ne sait jamais, un jour, on sera peut-être tout en bas de la liste officielle des invités !
Nota bene : je n’ai pas eu le temps de vous parler de Caroline, qui adore les repas de famille, ni de Céline, qui les déteste. Attendez-vous donc à la suite dans le prochain épisode !
Sunday Apr 10, 2022
Episode 48: Moving in an eco-district
Sunday Apr 10, 2022
Sunday Apr 10, 2022
We went to help Fred move into his new apartment. Yes, it’s a tradition among our friends. But this time it was a little bit different. First we spent the whole weekend in Strasbourg. Second, Fred moved into an eco-district - quite a different life. Listen to this episode to learn more.
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On a une tradition, dans notre bande de copains : on s’aide pour les déménagements. Un déménagement, si vous ne savez pas ce que c’est, et bien c’est quand on change d’appartement ou de maison, donc quand on quitte son ancien logement, qu’on transporte ses meubles et ses objets dans un nouveau logement, dans un nouvel appartement.
Et quand je dis qu’on s’aide pour les déménagements, ça veut dire qu’on ne fait pas appel à un professionnel, à une entreprise de déménagement, mais on fait ça ensemble. J’imagine que pour certains ou beaucoup d’entre vous, ça peut sembler bizarre, et peut-être un peu pingre - ça veut dire radin, près de ses sous, près de son argent. Parce que c’est vrai que c’est un sacré service à demander à ses amis. Déménager, ce n’est pas simple. C’est même plutôt le contraire. On doit porter des meubles ou des appareils électroménagers lourds (comme par exemple un frigo, un four, une machine à laver, un sèche-linge…). Et même les cartons sont parfois lourds à porter. Surtout quand on a beaucoup de livres comme moi et qu’on habite au troisième étage sans ascenseur !
Mais c’est comme ça. C’est une tradition. Je ne peux pas vraiment vous expliquer pourquoi on continue à le faire. On a commencé quand on était jeunes, étudiants, quand on n’avait pas beaucoup d’argent… et aussi finalement pas beaucoup de meubles ou d’affaires à déménager. Et même si on s’est mariés depuis, on a eu des enfants, et donc on a plus que doublé le nombre de cartons et de meubles à transporter…. On continue. Je crois qu’en fait on aime ça, rendre service, l’idée d’être là pour les autres, pour nos copains. Et puis… je ne vais pas non plus vous cacher qu’il y a un petit bonus à la fin. L’autre tradition, c’est que la personne qui a déménagé invite tous les copains qui sont venus aider à un repas, le soir même, dans son nouveau logement (logement, ça veut dire l’endroit où il habite, un appartement ou une maison). En général, c’est, comme le dit l’expression, “à la bonne franquette”. Ça veut dire qu’on fait avec ce qu’il y a, qu’on ne cuisine pas pendant des heures, qu’on ne met pas une belle nappe et la plus belle vaisselle (de toute façon, tout ça est quelque part au fond des cartons). Non, c’est un bon repas entre copains, avec des trucs faciles à préparer et à manger. Et en général, on se régale, ça veut dire que c’est super bon… mais je pense surtout que la raison est qu’on est ensemble, et qu’on vient de terminer quelque chose de difficile, ensemble. Ce n’est pas dû à la qualité de la bouffe. (la bouffe, c’est ce qu’on mange - attention, c’est de l’argot, donc n’utilisez pas ce mot avec toute le monde !). Donc ce n’est pas parce que les plats sont particulièrement bons, mais c’est surtout parce qu’on est ensemble.
Si vous m’écoutez depuis le premier épisode et que vous avez une bonne mémoire, vous savez déjà où habite Fred. Pour les autres, ou si votre mémoire n’est pas aussi bonne qu’avant, sachez que Fred habite à Strasbourg. Donc à près de 500 kilomètres de Lyon. Et faire l’aller-retour (faire l’aller-retour ça veut dire partir et rentrer), faire l’aller-retour dans la journée pour participer à un déménagement, c’est quand même un peu exagéré. Bref, Franck et moi, on a transformé ça en week-end en amoureux… On a choisi un petit hôtel très sympa, on est partis vendredi après-midi, on s’est fait un super resto vendredi soir, samedi on a aidé Fred à déménager et dimanche on a fait les touristes… Le seul hic, un hic c’est un problème, c’est qu’il a fait très beau… mais horriblement froid ! Un vrai froid de canard comme on dit ! (Ne me demandez pas pourquoi on parle de canard dans cette expression, je ne le sais pas….. Oh, et puis, vous savez quoi ? Je vais faire une pause dans cet enregistrement et aller voir pourquoi on dit “un froid de canard”.)
Quelle horreur, je viens de lire l’origine de cette expression. J’aurais préféré m’en passer. Il se trouve qu’on dit “froid de canard'' en référence à l’hiver, où il fait très froid, et plus précisément pendant la période de la chasse aux canards. La chasse… vous savez ce que c’est ? C’est quand on va dans les
bois pour tuer des animaux.
Bon, je reprends mon épisode sur le déménagement de Fred, c’est préférable. Vous êtes d’accord avec moi, n’est-ce pas ?
Donc, pour en revenir au jour du déménagement. Samedi matin, à 8 heures, on était tous là. A l’ancienne adresse de Fred. Quand je dis “tous”, c’est Fred, Franck et moi, les fils de Fred, ses copains de randonnée (donc assez costauds, assez forts - parfait !) et leurs femmes et compagnes (on parle de compagne pour les gens de notre âge qui ne sont pas mariés mais qui sont en couple). Ils se sont partagés les gros meubles, les appareils électroménagers, les cartons lourds. Et nous, les femmes, on a récupéré les objets et les cartons plus légers - les vêtements, les lampes, les bibelots etc.
Alors évidemment… On parle de Fred qui est, ne l’oublions pas, suisse. Donc tout était super bien organisé. Les cartons étaient prêts, bien rangés dans le salon et la chambre. Sur chaque carton il avait écrit des renseignements comme “fragile”, “lourd”, “cuisine”, “chambre”, “livres”. Donc on savait exactement comment transporter le carton et où le mettre à l’arrivée.
Et justement… En arrivant à sa nouvelle adresse, on a été à la fois surpris et super contents de voir qu’une bonne dizaine de ses nouveaux voisins nous attendaient pour aider à monter les meubles et les cartons jusqu’au nouvel appartement de Fred. Et donc ça a été super rapide, et bien plus facile que prévu.
Parce que voilà, je ne vous l’ai pas encore dit, mais Fred a déménagé dans un éco-quartier, ça veut dire un quartier écologique, responsable, une sorte d’habitat collectif. J’en avais vaguement entendu parler, et Fred m’avait aussi donné quelques informations comme ça, au téléphone. Mais la présence de ces voisins, de ces gens, là, prêts à nous aider alors qu’on ne les connaît même pas… ça m’a vraiment impressionnée.
Il faut dire que chez nous, c’est plutôt le contraire. Dans notre immeuble, à Lyon, c’est chacun pour soi. Chacun vit sa vie. A vrai dire, je me suis habituée à ce comportement individualiste. Entre voisins, on se dit à peine bonjour. Sauf avec nos voisins de palier, ça veut dire les voisins qui habitent au même étage que nous. Je les connais un peu plus. Ce ne sont pas des amis à proprement parler, mais on se rend service. S’il me manque un œuf pour un gâteau par exemple. On se prête aussi parfois une perceuse ou des chaises quand on a beaucoup d’invités. Mais ça ne va pas beaucoup plus loin.
L’éco-quartier de Fred, c’est autre chose. Il faut dire que c’est tout le concept. Il y a même des conditions pour venir y habiter, on doit se présenter devant une sorte de comité pour parler de sa vision de la vie en communauté et accepter de participer à la vie en société dans le quartier.
C’est un quartier écologique, ça veut dire tout d’abord que les immeubles ont été construits dans un souci écologique, avec des matériaux spéciaux, un système de récupération des eaux de pluie, et je crois qu’il y a aussi des panneaux solaires sur certains toits pour produire de l’électricité (entre nous, vu le temps qu’il fait à Strasbourg, je crois que c’est surtout le système de récupération des eaux de pluie qui va bien fonctionner). Il y a aussi des lieux communs, qu’ils utilisent et entretiennent ensemble. Il y a par exemple un grand garage pour les vélos, une salle commune pour faire des fêtes ensemble, et aussi un super jardin et un immense potager au centre du quartier. Et tous les voisins participent, s’occupent du jardin, cultivent des légumes. Quand on est passé à côté du potager pendant le déménagement, c’était vraiment sympa de voir tous ces gens, des jeunes comme des moins jeunes, des enfants aussi, en train de bêcher (ça veut dire retourner la terre), planter des choses, ramasser des feuilles mortes… Ah, oui, il y a aussi bien sûr un système de compostage. Et un super réseau de tri des déchets. Si vous avez écouté l’épisode 23, vous savez à quel point c’est important pour Fred. (Si vous ne l’avez pas encore écouté et que le sujet vous intéresse, je vous invite à le faire tout de suite).
C’est un quartier calme, très vert bien entendu, avec peu de voitures et je crois que le centre du quartier est uniquement piéton - donc interdit aux voitures. Il y a beaucoup de familles avec de jeunes enfants, et ça, d’ailleurs, je me suis demandé si ce n’était pas un problème pour Fred… Parce que ce n’est pas vraiment son style. Mais en fait, il aime la convivialité, les relations amicales entre les voisins, les activités en commun - il y a le jardin potager, mais aussi des repas de quartier, des soirées… Alors ça ne le dérange pas.
Le seul problème, c’est que c’est assez loin de son travail. Et comme vous le savez (ou peut-être pas encore), Fred allait toujours au bureau à vélo avant. Mais maintenant, ça ne va plus être possible. Ne vous inquiétez pas, Fred a déjà trouvé une solution. Il a demandé à faire du télétravail trois jours par semaine, ça veut dire travailler à la maison, et les deux autres jours, il va tout simplement faire du covoiturage, ça veut dire aller au travail avec un voisin, dans sa voiture, en partageant les frais, l’essence etc etc.
Vous l’avez compris. Fred a tout prévu.
Voilà, à l’heure où j’enregistre cet épisode, Fred est déjà bien installé dans son nouvel appartement. Il a quatre pièces, une chambre pour lui, une chambre pour ses enfants, un bureau, un salon avec une cuisine à l’américaine (ça veut dire que la cuisine n’est pas une pièce en tant que telle, mais qu’elle est ouverte sur le salon). Et il a aussi une belle terrasse, qu’il a tout de suite aménagée avec des plantes, des fleurs et un système d’arrosage automatique à partir des eaux de pluie. L’appartement est très lumineux parce qu’il est bien orienté et qu’il a de belles fenêtres, très grandes. Et sa terrasse donne sur la cour intérieure. Bref, l’endroit idéal pour boire un café, ou prendre l’apéro… en été bien sûr ! Parce qu’avec les 2 degrés qu’il faisait le jour du déménagement, impossible d’imaginer un bain de soleil sur la terrasse !
Sunday Apr 03, 2022
Episode 47: Le marathon de Paris
Sunday Apr 03, 2022
Sunday Apr 03, 2022
April 3, 2022. Depending on when you are listening to this episode, and from where, you may have missed the most touristic run of the year, the Paris Marathon. Personally, I am a very amateur runner, but I admire all those (crazy ;-) people who are willing to suffer so much to get to the finish line. In this episode, I’m talking about the marathon, the runners, and some funny and smart facts about this big race.
At the beginning of the episode, I talked about my upcoming conversation classes, starting April 7. If you are interested, visit my website www.frenchcarte.com and book a spot. And spread the news!
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Pour commencer cet épisode, une fois n’est pas coutume, je vais faire un peu de pub (de publicité) - mais ne vous inquiétez pas ! Je ne parle pas de publicité pour un sponsor, une nouvelle tablette, une marque de machine à café ou une boulangerie française... Non, je vais vous parler 3 minutes (top chrono) de mes cours de conversation. Parce que si vous écoutez cet épisode début avril 2022, vous avez encore le temps de vous inscrire.
J’appelle ça "des cours de conversation” mais en réalité ce ne sont pas des “cours” à proprement parler. C’est VOUS qui parlez. Moi, je pose des questions pour lancer la discussion, pour commencer la discussion, et bien entendu je vous aide si vous avez besoin de vocabulaire. Je vous corrige si ce n’est pas clair - mais je ne vais pas non plus corriger toutes les erreurs de masculin, féminin, préposition, prononciation etc sinon vous allez vous arrêter de parler ! Donc l’idée, c’est, pour vous, de rejoindre d’autres personnes qui ont le même niveau que vous en français pour une conversation supervisée, dirigée… Voilà, c’est ça. Je suis là pour superviser et faire office de dictionnaire de référence. Et je peux vous assurer que ces cours sont vraiment efficaces, parce qu’ils vous permettent de dépasser vos blocages, d’apprendre à parler de manière plus fluide.
Voilà, les 3 minutes sont écoulées - ça veut dire qu’elles sont terminées. Si ces cours de conversation vous intéressent, allez vite faire un tour sur mon site www.frenchcarte.com
On rentre maintenant dans le vif du sujet, c’est-à-dire au cœur du sujet : le marathon de Paris.
Je sais… ça vous paraît bizarre que je veuille parler du marathon alors que je ne suis pas une coureuse… enfin, une GRANDE coureuse… parce que comme le disait une coach canadienne dont j’écoute le podcast ces dernières semaines, à partir du moment où on court - que ce soit 2 kilomètres de temps en temps ou 10 kilomètres trois fois par semaine - on est un coureur, ou une coureuse. Donc, avec mes deux petites sorties par semaine, je suis fière de vous annoncer que je suis désormais une coureuse.
Cela dit, le marathon… heu, non. En fait, ça ne me donne pas envie, ça ne me tente pas. Je ne vais pas vous dire que je ne participerai jamais à un marathon (ou semi-marathon). On ne sait jamais. Peut-être qu’un jour je voudrai moi aussi me prouver à moi-même que j’en suis capable. Mais pour l’instant, non. Je suis très satisfaite de mes deux petites sorties de 4-5 kilomètres.
Quand je parle de “se prouver à soi-même qu’on en est capable”, c’est vraiment ça, le marathon. A mon avis en tout cas. Pour beaucoup de gens - je ne peux pas dire tout le monde parce que je ne suis pas dans leurs têtes, … pour beaucoup de gens, participer à un marathon, c’est se lancer un défi, décider de relever un défi, un challenge. C’est se donner un objectif pour se dépasser, pour aller au-delà de ses capacités en général. Et… Il y a quelques années, je vous aurais sans doute parlé de ces gens qui participent à des marathons comme des fous, comme des dingues, des gens franchement bizarres, qui acceptent de souffrir pour une médaille, ou même pas… pour dire qu’ils ont couru un marathon, pour coller un autocollant 42.2 sur leur voiture. Mais aujourd’hui, je suis plus modérée. C’est peut-être l’âge… En tout cas, aujourd’hui, je peux comprendre pourquoi des gens se fixent des objectifs difficiles, douloureux même, qui vont leur demander beaucoup d’efforts, de la discipline, de longs mois de préparation, de préparation physique et mentale d’ailleurs.
Parce que… je ne suis pas experte sur le sujet, loin de là, mais il est évident que participer à un marathon - et surtout le finir, c’est bien plus qu’une question de capacité physique à le faire. C’est aussi et peut-être même surtout une question de force mentale.
Alors oui, aujourd’hui, je ne traite plus ces gens de dingues. Au contraire, je les admire. J’ai quelques amis et connaissances autour de moi qui se sont lancés dans la course ces dernières années, de manière assez intensive, et je trouve ça beau, et même admirable, d’être capable de suivre un programme aussi intense et difficile pendant plusieurs mois pour tout donner un jour précis, sans réel retour (financier) autre que sa propre satisfaction et fierté.
Cet épisode va être mis en ligne, comme d’habitude, très tôt dimanche matin. Et donc, quand on y pense, si vous faites partie des premiers qui l’écoutent... et bien pensez à tous ces gens qui sont en train de se préparer à courir 42 kilomètres. Saluons-les ! Et si vous écoutez ce podcast bien plus tard, parce que vous avez fait la grasse mat’ ce dimanche - faire la grasse mat’ ou faire la grasse matinée, ça veut dire dormir toute la matinée ou rester toute la matinée au lit… Donc si vous habitez en Europe et que vous vous êtes levés tard, ou bien si vous habitez aux Etats-Unis ou au Canada et vous vous levez à peine, mais avec le décalage horaire (le décalage horaire, c’est la différence d’heure entre les pays)... Bref, vous m’avez compris, vous avez raté le début de la course, et même peut-être la fin. Et bien, ayez une petite pensée, ça veut dire pensez un instant à ces dizaines de milliers de coureurs qui ont déjà plus de 40 kilomètres derrière eux.
Allez, un peu d’histoire et de faits, pour que vous finissiez l’écoute de cet épisode un peu plus intelligent (ou intelligente) qu’avant. Le marathon de Paris est le deuxième marathon du monde en termes d’arrivants, après celui de New York, ça veut dire en nombre de personnes qui finissent la course. Le premier marathon de Paris a eu lieu en 1896. (Je vois déjà l’expression de votre visage… Attends, quoi… c’est quoi, 1896? Donc je répète pour vous : 1000, 8, 100. 1800. 96. 9.6 1896. Donc à la fin du 19ème siècle. Impressionnant, non ?) Mais en fait, si on veut être honnête, le marathon de Paris tel qu’on le connaît aujourd’hui date de 1976 seulement. 1000. 9. 100. 1900. 76. 7.6. 1976.
En 1976, seulement 126 coureurs ont participé, et toute la course s’est déroulée dans le Bois de Boulogne. C’est un très grand parc dans la banlieue toute proche de Paris. Maintenant, c’est bien différent.
Ces dernières années, il y avait en moyenne 50 000 participants. En 2020 il a été annulé à cause de la pandémie et en 2021 il a été repoussé au mois d’octobre et seulement 35 000 participants étaient inscrits.
Mais parlons plutôt du parcours. Ah… le parcours… Oui, on va en parler parce que courir le marathon de Paris, ce n’est pas juste courir dans les rues et les parcs de Paris. Courir le marathon de Paris, aujourd’hui, c’est le nouveau parcours du touriste. Je plaisante… Mais sachez que les coureurs passent par les plus grands lieux de Paris. Départ près de l’Arc de Triomphe. Puis direction Place de la Concorde, le long des Champs-Elysées bien entendu. Ensuite ils vont longer les jardins des Tuilerie (longer, ça veut dire marcher le long de quelque chose, ici courir bien sûr), ils vont passer le musée du Louvre, rue de Rivoli, direction l’Opéra Garnier, place de la Bastille. Et au retour, ils passeront par la Cathédrale Notre-Dame et la Tour Eiffel. Pas mal, non ?
Et comme je sais que vous êtes friands de petites informations insolites, originales. En voici quelques-unes sur le marathon de Paris. (être friand de quelque chose ça veut dire aimer quelque chose en particulier).
Tout d’abord, comme dans tous les marathons, il y a des stands où on distribue des petits trucs à manger. Et bien, avec le nombre de participants, ça équivaut quand même à : 24 tonnes de bananes, 7 tonnes de pommes, 65 000 tranches de pain d’épices (c’est un gâteau au gingembre, à l’anis, et aux quatre-épices - tiens, note à moi-même, il faudra faire un épisode sur ce gâteau !), 45 000 tranches de cake sucré (un cake, en français, c’est un gâteau cuit dans un moule rectangulaire, à l’origine avec des raisins et des fruits confits). Ça y est ? Je vous ai mis l’eau à la bouche ? (c’est une expression pour dire que je vous ai donné envie, que je vous ai ouvert l’appétit). Et ça tombe bien, parce que de l’eau, il y en a bien sûr beaucoup au marathon de Paris : 650 000 bouteilles d’eau exactement !
Une petite anecdote pour finir ? Et bien sachez qu’en 1983 - je répète lentement. 1000. 9. 100. 1900. 83. 8. 3. 1983. Donc, en 1983, une inconnue a gagné le marathon, Jacqueline Courtade. En 2 heures 58 minutes et 14 secondes. Et comme elle était inconnue dans le monde du sport, les gens se sont demandé si elle avait vraiment couru selon les règles. En plus, elle n’est même pas venue chercher son prix. Bizarre, non ?
Au fait, savez-vous combien gagnent les vainqueurs du marathon ? Ah… je me disais bien que ça vous intéresserait. Et bien les deux vainqueurs (homme et femme) gagnent chacun 30 000 euros. Et sachez qu’en 2017, c’est un couple du Kenya qui a remporté le marathon de Paris. Oui, le mari a remporté la catégorie hommes, et sa femme la catégorie femmes.
Bon, c’est fini pour aujourd’hui. Si vous écoutez ce podcast dimanche 3 avril 2022, et que le marathon n’est pas encore terminé, je vous invite à le regarder en direct à la télé. Si vous n’aimez pas la course, profitez au moins de Paris ! Et si vous êtes en ce moment à Paris, d’abord quelle chance !! Et ensuite, allez encourager les coureurs pour moi !
Sunday Mar 27, 2022
Episode 46: Earth Hour ou ”l’Heure de la Terre”
Sunday Mar 27, 2022
Sunday Mar 27, 2022
March 26, 2022 at 8:30 pm: thousands of cities around the globe participated in the Earth Hour and turned off the lights. Monuments, cities, companies, but also citizens. I usually don’t like “one day commemorations” or “awareness days”, and I explain again why in this episode. But talking to Fred, the ecologist per excellence, changed my perception of this global event. All my questions and thoughts are waiting for you in this episode.
A good opportunity for you to hear about global warming, about individualism, about citizen’s behaviours, and ecology in general.
As promised in the episode, here’s the video about the “Pêcheurs d’énergie” I talked about. Enjoy! https://www.youtube.com/watch?v=2yRWFxrbYnA
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Read below the transcription of this episode. The translation is available for free on www.frenchcarte.com
Earth Hour, ou “L’Heure de la terre” en français. À l’heure où vous écoutez cet épisode, en tout cas si c’est en 2022, l’Heure de la Terre sera passée. Oui… parce que cette année, c’est le 26 mars 2022, à 20h30.
Si vous avez écouté les derniers épisodes de French To Go, et notamment sur la Saint Valentin et la Journée internationale des droits de la femme, vous savez que je ne suis pas une grande fan des journées commémoratives, des grandes initiatives internationales qui se limitent à une journée (ici une heure) pour mettre sur le devant de la scène un sujet important. Mettre sur le devant de la scène, ça veut dire mettre quelque chose en évidence, en priorité dans les informations quotidiennes.
Si vous avez écouté l’épisode sur la journée internationale des droits de la femme, vous savez aussi que cela ne veut pas dire que le sujet ne me tient pas à coeur, n’est pas important a mes yeux. (Tiens, deux expressions imagées avec des mots du corps : tenir à coeur, être important aux yeux de quelqu’un, vous l’avez compris, ça veut dire être très important). C’est peut-être justement parce que le sujet est important que je n’aime pas les manifestations comme “l’Heure de la terre”. Parce que pour moi, les sujets concernés, ici la lutte contre le réchauffement climatique, ne doivent pas être réduits à une journée de sensibilisation.
Mince alors… ça en fait des mots compliqués ! Bon, je m’explique : lutter, ça veut dire se battre, comme dans une guerre, un combat, ou bien agir pour que quelque chose s’arrête comme quand on lutte contre la famine dans le monde, contre la pauvreté, contre l'inégalité entre les hommes et les femmes. Le réchauffement climatique ? Et bien “réchauffement” vient de “chaud” (le contraire de froid) et “climatique” vient de “climat” (le temps qu’il fait, la météo). Donc le réchauffement climatique, c’est comme ça qu’on appelle tous les phénomènes de ces dernières années, de ces dernières décennies, en ce qui concerne le climat. Et enfin, “sensibiliser”, ça veut dire rendre les personnes sensibles à un sujet, les intéresser à ce sujet, leur faire prendre conscience des problèmes.
Mais bon, revenons-en à notre “Heure de la Terre”. En fait je vous parle de ça pour deux raisons. La première, c’est que cette manifestation est toujours impressionnante, surtout dans les grandes villes. La deuxième est que j’ai un peu changé d’avis sur cet événement mondial… grâce à Fred, l'écolo de service (quand on parle de quelqu’un en disant qu’il est le ….de service, ça veut dire que c’est la personne vers qui on se tourne, à qui on parle quand on s’intéresse à un sujet).
Commençons, si vous le voulez bien, par la première raison - la formule “si vous le voulez bien” est tout à fait inutile ici puisque c’est moi qui enregistre le podcast et donc c’est moi qui décide de quoi je parle et dans l’ordre que je veux.. mais bon, ça fait plus “classe”, vous ne trouvez pas ?
Donc ma première raison : c’est impressionnant. Oui, l’Heure de la Terre est un événement impressionnant, pour les yeux et dans l’idée. Pour ceux d’entre vous qui ne savent pas (ou plus trop) de quoi je parle, l’Heure de la Terre, c’est un événement mondial, qui a commencé en Australie il y a 15 ans ans, et qui consiste à éteindre toutes les lumières inutiles pendant une heure dans le monde entier. Donc le samedi 26 mars 2022 à 20h30, des milliers de villes dans le monde ont joué le jeu, ça veut dire ont participé à cet événement. De manière symbolique, les grands monuments sont éteints pendant une heure. En France, je parle de la Tour Eiffel, de l’Arc de Triomphe, de l’église du Sacré Coeur, de l’Opéra Bastille, de l’Hôtel de Ville de Paris.
Dans le monde, je peux vous citer l’Empire State Building à New York, les grandes pyramides en Egypte, le Colisée de Rome, le Big Ben à Londres, l’Acropole d’Athènes… Alors, ça en jette (“ça en jette”, c’est une expression en français familier, pour dire que ça impressionne). Voir tous ses monuments qui sont d’habitude très éclairés, très illuminés la nuit… les voir plongés dans le noir pendant une heure (oui, on utilise l’expression “être plongé dans le noir” - ou dans l’obscurité - pour dire qu’on a soudain plus de lumières du tout).
Donc c’est impressionnant et comme tout ce qui impressionne, ça fait réfléchir. Peut-être pas pour longtemps, mais ça fait réfléchir quand même (j’en parlerai plus dans la deuxième partie de cet épisode).
Mais pour être honnête avec vous, ce qui m’impressionne le plus c’est la participation des citoyens. Parce que l’Heure de la Terre, ce n’est pas juste un événement organisé par et pour les grandes villes du monde, les grandes entreprises du monde, mais bien pour tous les citoyens. Et donc chacun à son échelle, ça veut dire chacun à son niveau, dans les limites de ce qu’il peut faire… donc chacun à son échelle peut participer à cet événement mondial et éteindre pendant une heure les lumières et appareils électriques chez lui. Et ça, ça m’impressionne beaucoup. Pourquoi ? Parce qu’en général, soyons honnêtes, les gens sont très individualistes, égoïstes. On est tous d’accord avec la cause, le problème du réchauffement climatique, le besoin de respecter notre environnement, mais quand ça nous implique vraiment, quand ça a une incidence, un effet, une conséquence sur notre vie au quotidien, notre vie de tous les jours… Là, c’est moins drôle, moins évident. C’est tout de suite plus compliqué. Limiter l’utilisation de la voiture ? Oui, bien sûr, c’est important. Mais faire du covoiturage ? Moi ? Prendre les transports en commun ? Moi ? Heu… ben… Vous le savez comme moi, on se trouve toutes les bonnes excuses du monde.
Bref, ce que je veux dire par là, c’est qu’en voyant le nombre de citoyens qui participent à cet événement, à leur échelle comme je disais, c’est-à-dire en éteignant les lumières chez lui pendant une heure, ça m'impressionne. Ça veut dire qu’ils sont capables de faire un grand retour en arrière - à l'époque où l’accès à l’électricité n’était pas du tout une évidence, n’était pas aussi simple qu’aujourd’hui. Les citoyens sont capables de se priver, de sortir du luxe de l'électricité - même si c’est juste pendant une heure, de mettre de côté leurs privilèges, et donc - on l'espère tous - de comprendre à quel point ils sont privilégiés le reste de l'année.
Je fais une toute petite parenthèse “vocabulaire” - parenthèse que j’aurais dû faire il y a quelques minutes déjà, parce que je ne peux honnêtement pas enregistrer un épisode sur ce thème sans vous donner quelques mots importants en français : la lumière (ça, vous connaissez), éteindre, ça veut dire mettre sur “off” et vous entendrez parfois “éteignez, éteignent”. Allumer, au contraire, veut dire mettre sur “on”.
Fin de la parenthèse. Je voudrais maintenant vous parler de la deuxième raison pour laquelle je fais cet épisode sur l’Heure de la Terre. Comme je le disais, c’est parce que j’ai changé d’avis sur cet événement grâce à Fred, mon copain de Strasbourg. Avant d’en discuter avec lui, je pensais que cette “Heure de la Terre” était surtout un grand événement médiatique, comme un événement culturel mondial mais sans réelles retombées, conséquences, impacts, influences sur le sujet du réchauffement climatique. En tout cas, pas à long terme. Quand j’ai abordé la question avec Fred, j'étais sûre qu’il serait du même avis que moi.
Je vous rappelle, si vous l’avez oublié, que Fred est “l’écolo de service”, un grand écologiste, l’écologiste par excellence : il se déplace à vélo, trie ses déchets, privilégie les vacances en montagne et pas les grands voyages en avion à l'autre bout de la terre. Il mange bio et local… Bref, s’il y avait une médaille pour les meilleurs écologistes du quotidien, il en aurait toute une collection. Et en général il est assez sceptique par rapport à toutes les grandes manifestations mondiales qui mettent un problème sur le devant de la scène pendant une heure, un jour, une semaine pour ensuite passer à autre chose.
Et bien là, il m’a vraiment surprise. Il m’a dit qu’il était d’accord avec moi sur le fait que éteindre les lumières et débrancher les appareils électriques pendant une heure n’allait pas inverser, résoudre le réchauffement climatique. Un citoyen lambda, ça veut dire un citoyen comme les autres, peut difficilement comprendre l’impact de sa consommation individuelle d'électricité sur le climat de la planète.
Mais, et c’est là où l’opinion de Fred m’a intéressée : “l’Heure de la Terre” va lui permettre de prendre conscience, de comprendre quelque chose. Quoi ? Et bien, tout d’abord, qu’en éteignant les lumières inutiles, en débranchant les appareils électriques inutilisés, même pendant une heure, il va pouvoir réaliser qu’il n’en a pas forcément besoin. Qu’il peut très bien vivre sans la lampe qu’il laisse d’habitude allumée dans l'entrée. L’Heure de la Terre permet de sensibiliser les gens à l'économie d'électricité, pas simplement d’un point de vue financier (bien que de nos jours, ça a aussi de l’importance), mais aussi et surtout parce qu'on n'en a pas besoin tout le temps. L'électricité est essentielle aujourd’hui, mais elle n’est pas indispensable à tout moment. Et pas partout.
Alors, c’est vrai, une heure pour lutter contre le changement climatique, c’est un geste symbolique. Mais ça fait quand même 15 ans que ça dure. Et tous les ans, de plus en plus de citoyens y participent. Ils voient dans cet événement la possibilité de retourner aux sources, de réfléchir sur leur vie de tous les jours.
Parfois, on n’a pas conscience d’un problème. On découvre le problème quand quelqu’un nous le montre. Concrètement. Parler de réchauffement climatique, de gaspillage des ressources naturelles, ce n’est pas quelque chose de concret pour un citoyen, dans son quotidien. Il faut donc ramener le problème à son échelle.
Je me souviens d’un groupe, dans les années 2010, qu’on appelait “Les pêcheurs d’énergie”. Dernièrement, d’autres groupes ont pris le relais, ça veut dire continuent le travail des précédents. Le deuxième groupe est appelé “Lights Off”. Donc “Les pêcheurs d’énergie”, c’était un groupe “révolutionnaire”, on va dire. Pourquoi ? Parce que leur action se passait la nuit. Et que faisaient-ils ? Eh bien, ils marchaient tout simplement dans les rues et éteignaient (du verbe éteindre, mettre sur off) les enseignes lumineuses des magasins. Vous savez, ces panneaux, ces néons ou sont écrits les noms des magasins, en centre-ville mais aussi dans les banlieues, et qui restent allumés toute la nuit… Honnêtement, avant de voir la vidéo sur YouTube (je vous mets le lien dans le descriptif), je n’avais jamais fait attention à ça, je n’avais jamais réfléchi au fait que les néons des magasins restent souvent allumés toute la nuit. Il faut dire que je n’ai jamais habité en centre-ville, sauf à Paris dans un petit quartier. Alors je n’ai jamais vraiment été sensibilisée à la question de la “pollution lumineuse” (quand il y a trop de lumières inutiles). Et ce mouvement “les Pêcheurs d'énergie" ou les “Lights Off” m’ont ouvert les yeux, m’ont fait réaliser à quel point on ne se rend pas compte de l'électricité qui est gâchée, qui est dépensée pour rien, qui est perdue. Pour qui est-ce que c’est important de voir le nom d’un magasin à 3 heures du matin ? Ne pourrait-on pas économiser cette électricité toutes les nuits ? Toute l’année ? Tous les ans ? Ne devrait-on pas obliger les magasins à éteindre leurs enseignes après une certaine heure ?
Je vous laisse avec ces questions… et vous laisse le choix d’y réfléchir en français ou dans votre langue maternelle. Peu importe… Mais faites-moi plaisir, réfléchissez-y !
Sunday Mar 20, 2022
Episode 45: French language week or how to stay motivated
Sunday Mar 20, 2022
Sunday Mar 20, 2022
I’ve never really understood why it is so important to know that French is the fifth most spoken language and the second most taught language in the world. French Week got me thinking about why we learn foreign languages, and how to stay motivated along the way. Listen to this episode if you want some tips about setting an intention and… the most important: what is the link between learning French and vinaigrette.
As promised in the episode, check the blog post for more tips to learn a foreign language.
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Cette semaine, on a fêté la langue française et la Francophonie - c’est-à-dire l’ensemble des pays et des personnes qui parlent français dans le monde.
Et comme vous le savez, je suis professeur de français… enfin, de FLE plus exactement - le FLE c’est le français langue étrangère. Parce qu’on n’enseigne pas le français de la même façon à des Français, à des gens dont c’est la langue maternelle, et à des personnes pour lesquelles c’est une langue étrangère.
Cette semaine de la Francophonie est l’occasion d’organiser partout dans le monde des événements pour célébrer la langue française : des pièces de théâtre, des rencontres avec des auteurs francophones, des spectacles, des concerts, des conférences, des films, des expositions etc etc. Bref, toute une variété d’activités culturelles autour de la langue française.
C’est aussi l’occasion pour les Instituts français et les Alliances françaises dans le monde, mais aussi tout simplement les écoles de langue, de promouvoir leurs cours de français. Logique, me direz-vous.
Eh bien, il y a une chose que je n’ai jamais vraiment comprise quand on fait la promotion du français, des cours de français. Oui, pour promouvoir le français, c’est-à-dire pour en faire la publicité, pour inciter, encourager les gens à apprendre cette langue, on met souvent en avant deux grandes informations, on parle de deux faits :
Premièrement, le français est la cinquième langue parlée dans le monde, après le mandarin, l’anglais, l’espagnol et l’arabe.
Deuxièmement, le français est la seconde langue la plus enseignée dans le monde, juste après l’anglais.
Alors, certains d’entre vous ne comprendront peut-être pas mon étonnement, le fait que je sois surprise. Ou peut-être que vous pensez exactement le contraire. Mais moi, franchement, si le français n’était pas ma langue maternelle, un tel argument (cinquième langue parlée dans le monde, la seconde langue la plus enseignée), oui, un tel argument ne me pousserait pas du tout à l’apprendre.
Je comprends et parle trois langues en plus du français : l’anglais, l’allemand et l’hébreu. Je peux me débrouiller en espagnol, parce que j’ai appris toute seule il y a quelques années et c’est très similaire au français - en tout cas du point de vue du vocabulaire, et donc c’est facile pour moi. Se débrouiller, ça veut dire réussir à faire quelque chose qui a priori n’est pas facile.
Je n’ai appris aucune de ces langues parce qu’elles étaient beaucoup ou peu parlées dans le monde. Je sais que l’anglais est évidemment très utile, voire indispensable aujourd’hui. Mais je l’ai surtout apprise, d’abord parce qu’on m’a obligée à le faire quand j’étais à l’école, et plus tard j’ai fortement amélioré mon anglais parce que j’ai rencontré des gens, qui parlaient anglais, et j’avais besoin de communiquer avec eux. Avant de me décider à apprendre l’allemand, je n’ai pas cherché à savoir combien de personnes parlent l’allemand dans le monde. Ça m’est d’ailleurs complètement égal.
J’ai choisi d’apprendre ces langues (et j’aimerais bien en apprendre d’autres dans le futur) pour plusieurs raisons. Parce que j’aime leur mélodie, parce que j’en ai besoin dans ma vie (ou j’en ai eu besoin dans ma vie), parce que j’ai vécu dans un pays ou avec des gens qui parlent cette langue, bref, parce que j’en avais une certaine utilité. Ou bien parce que j’aime la langue, à l’oreille. Comme l’espagnol par exemple. Je n’ai jamais habité dans un pays hispanophone (c’est-à-dire où on parle espagnol), et je n’en ai pas l’intention, mais j’aime les sons que j’entends, la mélodie.
En fait, quand on décide d’apprendre une langue, quand on commence, il faut avoir une intention de départ, comme pour le sport, ou pour un régime. Avoir un objectif, un but. Ça peut être quelque chose de lointain, comme un rêve qu’on voudrait réaliser. Mais c’est mieux d’avoir quelque chose de concret, qu’on peut mesurer. Je veux dire par là quelque chose qu’on peut noter sur un papier et savoir exactement quand on a atteint ce but, quand on a réalisé notre objectif. Et c’est très important parce que c’est cet objectif qui va vous permettre de rester motivé pendant toute la durée de votre apprentissage, pendant tout le temps où vous allez apprendre. Et comme ce n’est pas facile d’apprendre une langue, ça peut être très long parfois, il vaut mieux être bien motivé.
Je vais vous donner un exemple concret. Imaginez que je décide de faire un régime, de perdre 10 kilos. Si on adapte l’argument “le français est la seconde langue la plus enseignée dans le monde”, je devrais dire que je décide de perdre dix kilos parce qu’en moyenne dans le monde, les femmes de mon âge pèsent dix kilos de moins que moi. Avouez que c’est un peu stupide comme argument. Autre argument, autre objectif, plus logique : je veux perdre 10 kilos parce que je me trouve grosse et que j’ai honte de mon apparence physique. A priori, on pourrait dire que c’est une bonne raison, mais notez que c’est assez vague, négatif, et… qu’est-ce qui me dit qu’avec 10 kilos de moins je ne vais plus me trouver grosse ? Est-ce que cet argument va m’aider à rester motivée pendant toute la durée du régime. J’en doute. Par contre, si je décide de faire un régime parce que je veux être capable de mettre cette robe au mariage de ma soeur l’année prochaine, ou parce que je veux me sentir bien en bikini cet été, ou parce que je veux pouvoir monter les escaliers jusqu’à mon appartement sans être essoufflée, ça veut dire sans manquer de souffle, sans avoir du mal à respirer. Ça, c’est un objectif concret. Mesurable. Positif. Qui va me garder motivée.
Quand on apprend une langue, c’est la même chose. Il faut se donner un objectif de départ. Et parfois ajouter d’autres objectifs en cours, quelques mois après avoir commencé. Par exemple, vous apprenez le français parce que vous avez prévu un voyage en France l’année prochaine et vous voulez pouvoir communiquer en français sur place, à l’hôtel, au restaurant, dans les musées, avec les gens dans la rue etc.
Ou bien votre entreprise se lance sur le marché français et vous voulez faire partie de l’équipe qui travaillera dans ce service.
Ou enfin, vous avez envie de lire Molière dans le texte - dans le texte, ça veut dire dans la langue d’origine. Et vous vous donnez un an pour y arriver. Pour réussir.
Non seulement c’est concret, mesurable et positif. Mais ça va vous motiver. Et surtout, ça va vous permettre de définir exactement ce que vous devez ou voulez apprendre. Si vous allez utiliser le français dans votre travail, vous devez vous concentrer, vous focaliser sur le vocabulaire professionnel et sur les échanges dans ce domaine.
Si vous voulez lire Molière, apprendre le vocabulaire des nouvelles technologies en français ne vous sera pas vraiment utile. Vous comprenez ? Donc, si vous ne l’avez pas encore fait, réfléchissez aujourd’hui à votre objectif, à la raison pour laquelle vous apprenez le français.
Si vous voulez d’autres conseils pour apprendre le français, même si vous avez déjà un bon niveau (après tout, si vous écoutez cet épisode et me comprenez, ça veut dire que vous comprenez déjà bien le français)... donc si vous voulez d’autres conseils, allez faire un tour sur mon blog. Je vous mets le lien vers l’article dans le descriptif, les show notes.
Maintenant que vous avez commencé à apprendre cette langue, et que vous vous êtes donné un objectif, il va falloir rester motivé. Je sais, ce n’est pas simple. Et je ne suis vraiment pas là pour vous juger. Il y a quelques années j’ai commencé à apprendre le russe. Ne me demandez pas pourquoi, mes raisons étaient stupides, et c’est d’ailleurs certainement pourquoi j’ai arrêté. En fait, sans que je sache vraiment pourquoi, sans que je comprenne vraiment pourquoi, j’ai eu beaucoup de mal à me rappeler des mots et à me familiariser avec l’alphabet. Je me suis donné toutes les excuses du monde : j’avais déjà appris un deuxième alphabet, l’alphabet hébraïque, et donc mon cerveau n’était pas prêt pour un nouveau défi de ce genre, un nouveau challenge. Je me suis aussi dit que j’étais un peu âgée pour commencer. C’est vrai que j’ai appris toutes les autres langues étrangères dans ma jeunesse. Mais honnêtement, ce qui me manquait, c’est un but, de la discipline (oui, oui, il faut de la discipline quand on apprend une langue !), un programme, un plan, une stratégie, et clairement une réelle motivation.
C’est bien beau tout ça, vous allez me dire, mais comment fait-on ? Comment rester motivé ? Quand on apprend une langue étrangère, on passe tous par différentes phases - même si évidemment l’intensité et la durée varie d’une personne à l’autre. En général, quand on commence - ou quand on recommence, re-commence, c’est la même chose… donc au début on est tout excité, passionné, enthousiaste. Notre motivation est la plus forte. Parce que dès les premières leçons, on apprend des mots, des phrases, on se présente, on parle de soi, on pose des questions.
En général, la deuxième phase commence quand on a l’impression d’avoir emmagasiné trop d’informations. Emmagasiner, ça vient du mot “magasin”, donc l’idée est de mettre toutes ces nouvelles informations dans un entrepôt, dans un magasin, pour les garder. Mais quand il y a trop de mots, trop de règles, on se retrouve bloqué, dépassé, submergé. On se retrouve dans une situation où on n’ose plus s’exprimer, ni à l’oral, ni à l’écrit, parce qu’on a l’impression de faire 1000 fautes, 1000 erreurs à la minute. On a beaucoup de vocabulaire, mais on est aussi conscient qu’il y a énormément de règles. En français, il faut mettre des articles, il faut accorder l’adjectif au nom, il faut conjuguer le verbe. On se pose trop de questions.
Si vous en êtes là, si vous êtes actuellement à ce niveau, je voudrais vous rassurer. Imaginez votre apprentissage du français, vos progrès en français, comme une courbe, c’est-à-dire une ligne qui monte au fur et à mesure que vous avancez. Parfois elle descend un peu, cette ligne. Comme pour tout ce qu’on fait, tout ce qu’on entreprend, c’est rarement une ligne droite qui monte. On avance et on recule. Mais de manière générale, on avance. Et bien là, quand on arrive à ce niveau, où on pense qu’on est bloqué, que c’est trop dur, notre courbe a atteint un plateau. Elle est à l’horizontale. Pour certaines personnes, la ligne remonte vite. D’autres vont rester quelques temps sur ce plateau. Et parfois, le temps peut sembler long. Mais je vais vous dire deux choses : la première, au risque de me répéter, tout le monde dépasse ce plateau. Si vous restez motivés, si vous vous accrochez, ça veut dire que si vous continuez, vous dépasserez ce plateau. La deuxième chose que je veux vous dire, et vous allez peut-être penser que je vous mens, que je ne vous dis pas la vérité, mais je vous promets que c’est vrai… La deuxième chose, c’est que vous avancez même sur ce plateau. En fait, c’est simplement votre cerveau qui prend le temps dont il a besoin pour analyser toutes les données que vous avez acquises, tous les mots, les expressions, les règles que vous avez apprises jusqu’à ce jour, pour pouvoir traiter ces informations, les intégrer. Et quand vous allez sortir de ce plateau, tout sera beaucoup plus clair.
Vous ne me croyez pas ? Bon, ok. Parlons cuisine. Oui, je sais, je saute du coq à l’âne. Je change de sujet. Pensez à la sauce vinaigrette, pas à celle qu’on achète toute prête dans une bouteille en plastique au supermarché. Non, pensez à celle qu’on prépare en mélangeant de la moutarde, du vinaigre et de l’huile. Si vous en avez déjà fait, vous savez qu’au départ on n’est vraiment pas convaincue que ces trois ingrédients qui semblent se détester vont se mélanger comme il faut pour faire une sauce onctueuse. Et bien il faut tout simplement continuer à remuer, à mélanger jusqu’à ce que la magie opère. C’est comme s’il y avait un déclic. Comme si les trois ingrédients se décidaient à se mettre d’accord.
Et bien, voilà exactement ce que je vous souhaite si vous vous sentez bloqués aujourd’hui. Restez motivés, souvenez-vous de votre objectif, continuez à apprendre, jusqu’à ce que pour vous aussi la magie opère ! Et pour rester motivé, pensez à votre intention de départ, votre objectif, et pensez à ma vinaigrette !
Petite note pour les autres, ceux qui ont déjà dépassé le plateau. Le premier. Parce que oui, il y aura peut-être un deuxième et un troisième plateau sur votre parcours. Ne vous inquiétez pas, ils sont plus faciles à passer. Et gardez bien une chose en tête, on n’arrête jamais d’apprendre !
Sunday Mar 13, 2022
Episode 44: From a flat tire to a new concept of cars
Sunday Mar 13, 2022
Sunday Mar 13, 2022
This week’s episode started with Caroline and one of her misadventures: last week, she had a flat tire. She was lucky, my husband was here to help her. But her reaction, and her complete ignorance regarding cars, led me to some thoughts and research about what women want and need for their car. A good opportunity for you to revise some daily vocabulary!
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Quand les circonstances me le permettent, j’aime bien utiliser un élément de la vie de tous les jours pour mes cours de français. Je trouve que c’est souvent plus “parlant”, je veux dire par là que mes étudiants ont, en tout cas je l’espère, plus d’intérêt pour un sujet qui a un lien avec la réalité. On pourrait dire, comme pour un livre ou un film, “inspiré de faits réels”.
Par exemple, quand mon amie Caroline a accouché, a donné naissance à son bébé, j’ai abordé ce sujet, ça veut dire que j’ai parlé de ce sujet avec mes élèves. On a révisé le vocabulaire sur ce thème, on a parlé de la maternité, du fait d'être mère. Mais aussi de la paternité, du fait d’être père, et des pères qui s’occupent de plus en plus de leurs bébés. En général, comme on parle de la vie de tous les jours, les étudiants sont plus animés, plus intéressés, ils apprennent mieux, et surtout ça leur sert ensuite. Ça veut dire qu’ils vont pouvoir se servir de ce vocabulaire ensuite. Car c’est du concret.
Bref, cette longue introduction, c’est pour vous dire que la semaine dernière, j’ai parlé avec mes élèves de voiture. Oui, oui, de voiture. Et non, il n’y a pas de journée internationale de la voiture - enfin, peut-être que ça existe, mais je ne suis pas au courant !
Et non ,je n’ai pas parlé de ça parce que je suis une fana de voiture - “fana”, ça vient de “fanatique”, donc ça veut dire passionné/e de quelque chose.
Je ne déteste pas la voiture, j’aime conduire, mais je vois surtout la voiture comme un élément très pratique dans ma vie - même si je vais en bus au travail, à cause de la circulation et des problèmes de stationnement. Donc, pour moi, c’est surtout une question d'utilité.
En fait, tout a commencé avec Caroline… j’allais dire “comme d’hab” (comme d’habitude), mais ce n’est pas gentil de dire que toutes les mésaventures, les aventures malheureuses viennent de Caroline. Bref, la semaine dernière, Caroline a eu un pneu crevé.
Alors voyons tout de suite un peu de vocabulaire : un pneu, c’est cette partie en caoutchouc noir qui forme, avec d’autres éléments, la roue d’une voiture. C’est donc un élément essentiel d’une voiture, enfin… si on veut qu’elle roule, si on veut aller quelque part en voiture.
Et un pneu crevé, ça veut dire qu’il n’y a plus d’air dans le pneu.
Parlons tout de suite stéréotype - ce n’est pas la peine de se voiler la face. (Ah, “se voiler la face", c'est une expression intéressante. L'idée est de se mettre un voile, un tissu, sur la face, le visage, pour ne pas voir. Et donc “se voiler la face” veut dire refuser d’admettre, de voir la vérité).
Donc, je reprends le fil de mon monologue. On va être tout de suite très clairs. Ce sont en grande majorité les hommes qui changent les pneus. Désolée si c’est sexiste, mais c’est la réalité. Si vous voulez entendre des propos plus féministes, des paroles plus féministes, écoutez le dernier épisode - l’épisode 43 sur la journée internationale des droits de la femme.
Franchement, je crois être assez sûre de moi quand je déclare que les femmes ne changent pas les pneus crevés. Attention, j’ai dit “ne changent pas”, je n’ai pas dit “ne savent pas changer un pneu”. J’ai cherché sur Internet avant de faire cet épisode, et j’ai trouvé seulement un article de 2014, et qui disait que 41% des femmes savent changer un pneu. Alors, vous me direz que 2014, ça date un peu, ça veut dire que c'était il y a 8 ans. Quand même. Je ne sais pas si ce pourcentage a changé. Mais honnêtement, je ne suis même pas sûre que les 41% de femmes qui savent changer un pneu le feraient avec plaisir. Ou plutôt, le feraient si elles avaient une autre possibilité. Comme par exemple appeler son assureur - oui, oui, c’est possible de prendre une assurance qui comprend ce service. Ou accepter qu’un gentil jeune homme (ou moins jeune) vous vienne en aide. Vous avez bien compris : qu’un homme arrête sa voiture à côté de la vôtre et qu’il remplace le pneu pour vous. Par pure bonté, générosité.
Parce que… au fond, moi aussi je sais comment remplacer un pneu crevé. Dans l'idée, ce n’est pas compliqué. Mais c’est parfois pénible, difficile, je veux dire qu’il faut de la force. Et aussi - surtout ? - il faut se mettre par terre. On se salit. Et si on n’a pas de chance, il pleut ou il fait un froid glacial, ou bien - comme par hasard - on a mis une jupe, des collants et des chaussures à talons hauts ce jour-là. Pas exactement la panoplie du mécanicien (la panoplie, c’est la tenue, l’équipement).
Donc Caroline a eu un pneu crevé cette semaine. Et pour une fois, toutes les bonnes conditions étaient réunies : elle avait Aurélie avec elle dans la voiture, mais la petite a dormi tout le temps. Il ne pleuvait pas, il ne faisait pas froid. Elle portait un jean et des bottines. Sans talon. Et surtout, quand elle s’est aperçue qu’elle avait un pneu crevé, quand elle a compris qu’elle avait un pneu crevé, elle était à 200 mètres de chez nous. Et Franck était à la maison. Donc il est sorti pour l’aider. Et une demi-heure plus tard, elle était de nouveau sur la route.
Si tout s’est si bien passé, pourquoi est-ce que j’en fais tout un épisode, me demanderez-vous ? Et bien justement parce que, comme je l’ai dit, toutes les conditions étaient réunies pour que tout se passe bien et facilement. Dans le cas contraire, Caroline aurait passé un mauvais moment. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est elle. Elle nous a avoué qu’elle ne sait absolument pas changer une roue. En fait, elle ne s’occupe jamais de sa voiture. C'est toujours Stéphane, son mari, qui s’en charge : mettre de l’huile moteur, vérifier les niveaux, etc. L’entretien de base de la voiture. En fait, tout ce qui l’intéresse, dans sa voiture, c’est : premièrement qu’elle roule (qu’elle marche) ; deuxièmement, qu’elle soit propre et belle.
Oui oui, propre et belle. Ce sont ses mots. Et voilà exactement pourquoi je vous parle de voiture aujourd'hui. Parce qu’en fait, quand on regarde les pubs pour voitures à la télé (une pub, c’est pour “publicité”, donc la promotion d’un produit, d’un service). Donc, quand on regarde les pubs pour voitures à la télé, c’est souvent la même chose. Une voiture qui roule vite, sur de belles routes, avec soit de beaux paysages autour, soit dans une ville déserte (dans les pubs, il n’y a jamais de bouchons, de problèmes de circulation !). Et les principaux critères pour vendre une voiture, c’est la puissance et l’élégance (extérieure surtout). Une voiture qui peut rouler vite et que les gens autour trouvent belle. Oui, l’aspect extérieur est important. Pour la frime ! (la frime, c’est quand on veut impressionner les autres).
En fait, après avoir interrogé mes élèves, et aussi d’après quelques études trouvées sur Internet, les hommes et les femmes considèrent la voiture différemment. Je veux dire par là que leurs critères sont différents, ils ne recherchent pas la même chose dans une voiture. Pour les hommes, comme je l’ai dit, c’est une question de puissance, d’élégance, de modèle (la dernière voiture), le côté aventurier aussi (avec les SUV qui sont de plus en plus vendus en France), et enfin la sécurité. Toutes les publicités à la télé vont dans ce sens. L’idée est de donner l’illusion que vous êtes différents des autres, que vous êtes seuls sur la route, et que conduire est toujours un plaisir.
Pour les femmes, c’est le côté pratique et fun qui est le plus important. Qu’est-ce que j’entends par pratique ? Et bien, beaucoup de vitres - c’est comme ça qu’on appelle les fenêtres dans une voiture. Pour bien voir la route et les piétons (les personnes qui marchent et traversent la route). Une voiture facile à conduire, facile à garer (garer, ça veut dire mettre la voiture sur une place de parking). Donc a priori plutôt petite. Parce que les places de parking, surtout en ville, ce n’est pas facile à trouver. Une voiture pratique à l’intérieur, avec une place attitrée pour les accessoires. Attitré, ça veut une place spéciale, qui est faite précisement pour cet accessoire : le téléphone, le mug de café, les petits trucs de femme, le sac etc. J’ai lu dans une étude que les femmes voulaient aussi des commandes claires et simplifiées. Donc des boutons simples et faciles d'accès. Elles veulent aussi des couleurs différentes, plus gaies. Il y en a marre du noir et du gris à l’intérieur. Les femmes sont décoratrices d'intérieur ! Je rigole, mais il y a du vrai là-dedans. Je ne me suis jamais vraiment posé la question, comme si les voitures devaient obligatoirement être noires ou grises à l'intérieur. Mais pourquoi est-ce qu’on ne pourrait pas mettre d’autres couleurs après tout ? Quelque chose de plus clair, de plus gai, qui donne de l'énergie.
Ça rejoint le côté “fun”. La voiture, c’est un élément pratique de notre vie - comme je l’ai dit pour moi au début de cet épisode, mais ça ne veut pas dire que la voiture ne peut pas être agréable, que la conduite ne peut pas être agréable. Je pense à tout ce qui est musique, mais aussi appels téléphoniques, GPS, fonctions pour modifier des choses dans la voiture (les sièges, les vitres, les accoudoirs - c’est là où on pose ses coudes, ses avant-bras). Donc la voiture doit être facile à conduire et agréable à vivre. En moyenne, dans une vie, un Français passe plus de 33000 heures dans une voiture, donc presque 4 ans ! Vous imaginez ? Autant que ce soit sympa.
En fait, si on y réfléchit bien, les femmes sont plus proches de la réalité. En tout cas d'après les études. Parce que la réalité, ce n’est pas les grandes rues vides, les belles routes le long de la plage, au coucher du soleil. C’est plutôt les embouteillages, les bouchons, les voitures qui n’avancent pas. La pollution. C’est ça, la réalité dans les villes du monde entier aujourd’hui. C’est aussi les problèmes de parking. Il n’y a pas beaucoup de places, et elles sont souvent étroites, petites. Avec l’augmentation des accidents, je pense que l'idée de plus de visibilité est aussi très importante.
Pour résumer, je crois qu’on peut tous se mettre d’accord sur l’idée que conduire prudemment, avec prudence, est bien plus important que montrer à tout le monde qu’on a une grosse voiture avec un gros moteur. Non ?
Sunday Mar 06, 2022
Episode 43: Women’s day
Sunday Mar 06, 2022
Sunday Mar 06, 2022
March 8th. International Women’s day. Céline is a strong feminist, and her engagement is an inspiration for this episode. Listen and discover some facts about the situation of women in France, awareness-raising campaigns, and of course learn or revise some vocabulary and practice your listening skills.
The podcast French To Go is best for intermediate level and more.
Don’t forget to maximize your learning by checking the transcription and translation on www.frenchcarte.com
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As promised in the episode, here are two links about street harassment:
https://www.youtube.com/watch?v=8UzEi6eezTA&t=71s
https://www.standup-international.com/fr/fr/
Read below the transcription of this episode. The translation is available for free on www.frenchcarte.com
Cet épisode est inspiré de Céline, ma copine de Bordeaux. Pourquoi ? Parce qu’à l’occasion du 8 mars, j’ai voulu faire un épisode sur la journée des droits de la femme. Et quand je pense à ce sujet, la première personne de mon entourage qui me vient à l’esprit, à laquelle je pense (mon entourage, ça veut dire les gens qui sont autour de moi, mes amis, ma famille, mes collègues)... donc la première personne à laquelle je pense, c’est Céline.
Elle ne sera peut-être pas contente que je dise ça, mais pour moi, c’est la féministe par excellence. Depuis que je la connais, et ça fait pas mal de temps déjà, les questions des droits des femmes, ou plutôt de l’égalité entre les hommes et les femmes, la préoccupent, l’intéressent. Ça ne veut pas dire que moi, je ne suis pas féministe, mais c’est vrai que ce n’est pas un sujet qui m’occupe au quotidien. Céline, oui.
Céline est une mère célibataire - ça veut dire qu’elle a un enfant, mais que le père n’est pas là. Elle ne vit pas avec lui. Elle n’a jamais vécu avec lui. En fait, dès sa grossesse (c’est comme ça qu’on appelle la période de neuf mois où on attend un bébé - oui, je sais, ce mot “grossesse” n’est pas très flatteur)... donc, dès sa grossesse, Céline a annoncé qu’elle vivrait seule avec son enfant et qu’elle serait autonome financièrement. C’était un point d’honneur pour elle - un point d’honneur ça veut dire quelque chose qui est essentiel et sans concession, sans compromis. Donc oui, Céline travaille beaucoup, elle a travaillé aussi à développer sa carrière pour être sûre de pouvoir élever son fils, s’occuper de lui, sans demander de l’argent à qui que ce soit (qui que ce soit, ça veut dire toute personne).
Mais son féminisme ne se limite pas à ça. A Bordeaux, où elle s’est installée après avoir habité toute sa vie à Paris, elle est entrée dans une boîte qui revendique les questions d’égalité hommes-femmes. Alors, “une boîte”, c’est comme ça qu’on appelle en français familier une entreprise, une société, une compagnie. Et “revendiquer”, ça veut dire demander avec force quelque chose qui est logique, qui est dû, qui devrait être la norme. Dans sa boîte, tout d’abord, le directeur est une directrice. Une femme. Et ils ont mis en place une politique très particulière, une règle si on peut dire, en ce qui concerne l’embauche de nouveaux employés (l’embauche, c’est le fait d’engager une personne pour travailler dans une entreprise). Céline m’a expliqué que la directrice faisait bien attention à embaucher autant d’hommes que de femmes, c’est-à-dire une quantité égale d’hommes et de femmes et que tous les postes, toutes les fonctions semblables et avec le même niveau de responsabilités soient rémunérées de la même façon exactement. Ça veut dire que les femmes et les hommes qui travaillent dans cette boîte ont exactement le même salaire s’ils ont les mêmes fonctions.
Ça paraît insensé, fou, mais oui, aujourd’hui encore les salaires ne sont pas les mêmes pour tout le monde.
Donc, comme je l’ai dit au début de cet épisode, quand je pense au féminisme, je pense à Céline. Et pour elle, le 8 mars est une date importante. Elle met un point d’honneur à participer à des actions ou à assister à des conférences sur le sujet. Mettre un point d’honneur à faire quelque chose, ça veut dire s’engager à respecter quelque chose, promettre de faire quelque chose. Certaines années, elle va donc à une conférence, ou une rencontre avec une femme inspirante, qui donne de l’inspiration. Elle va parfois voir un spectacle en rapport avec le sujet. Cette année, elle m’a dit qu’elle a décidé de participer à une table ronde sur les questions d’égalité hommes-femmes dans le monde du sport. Alors, d’abord, qu’est-ce que c’est une table ronde ? Et bien, c’est comme ça qu’on appelle une rencontre où plusieurs personnes viennent parler sur un sujet et invitent le public à discuter. Tous les intervenants - donc toutes les personnes qui interviennent, parlent, s’expriment pendant cette rencontre, sont au même niveau. Chacun peut s’exprimer.
Quand elle m’a dit ça, j’ai tout d’abord été étonnée. Je crois que je n’avais jamais vraiment réfléchi, ou même fait attention au fait que le monde sportif est en majorité masculin : les sportifs eux-mêmes (même si, évidemment il y a beaucoup d’athlètes féminines), mais aussi et surtout les directeurs de club, les arbitres et les juges (les personnes qui font respecter les règles dans une compétition ou un match). Comme Céline, je trouve ça intéressant de comprendre comment c’est possible, et de voir ce qu’on peut faire pour changer les choses, pour mettre un peu plus d’égalité dans ce domaine. Je crois que la table ronde a lieu mardi, donc je lui demanderai des nouvelles après.
Céline m’a dit aussi que cette année une nouvelle initiative a été lancée par l’organisation La Fondation des femmes. Ils ont organisé le Train de l’Egalité ! Concrètement, c’est un train qui circule pendant 10 jours et qui s’arrête dans 9 villes, et dont le but, l’objectif, est de sensibiliser le public sur la question de l’égalité hommes-femmes. Sensibiliser, ça veut dire rendre sensible une personne à un sujet qui ne le préoccupait pas avant. Ça veut dire lui faire découvrir, le faire réfléchir, lui donner des informations sur un sujet, un thème, une question pour qu’il s’y intéresse. Céline m’a dit que malheureusement, elle n’a pas pu aller dans ce train quand il est passé à Bordeaux parce que c’était juste une journée et qu’elle était débordée au boulot ce jour-là. Être débordé, c’est avoir beaucoup de travail, et le boulot, c’est le travail en français familier. Mais d’après ce qu’elle a lu dans un post sur Facebook, dans ce train il y a une exposition, des rencontres avec des professionnels, et aussi des formations… Dont une formation gratuite pour apprendre à réagir contre le harcèlement de rue. Vous savez, quand un homme dans la rue parle à une femme qui passe, qu’il ne connaît pas, lui fait des remarques, lui fait des avances (faire des avances, ça veut dire tenter de séduire quelqu’un). Je pense que cette formation est super importante, surtout pour les jeunes femmes. Je crois que je vais essayer de convaincre ma fille d’y aller avec moi quand le Train de l'Égalité passera par Lyon, peut-être avec quelques-unes de ses copines. Je pense que malheureusement, de nos jours, c’est important de donner à nos filles des outils pour réagir dans des situations de harcèlement dans les lieux publics, quand on en est victime mais aussi témoin - c’est-à-dire quand on assiste à une telle situation, quand on voit une telle situation. Je n’aime pas faire de la publicité (de la pub, comme on dit en français familier) mais là, c’est un sujet qui me tient à cœur, ça veut dire que je trouve très important. Donc si ça vous intéresse, si vous voulez en savoir plus, allez faire un tour sur le site internet de Stand Up, ou au moins regardez leur vidéo sur quelques gestes très simples à faire quand on est témoin de harcèlement de rue. Je vous mets les liens dans le descriptif de cet épisode.
Pour changer de sujet, revenir à quelque chose d’un peu plus léger, d’un peu plus positif, je vais vous donner le mot (ou plutôt LES mots) qui mettent Céline en rage, qui l’énerve, mais alors vraiment : offre spéciale. Vous ne voyez pas de quoi je parle ? Et bien de toutes ces réductions, ces promotions, ces publicités pour offrir un cadeau à sa partenaire, sa femme, son amoureuse le jour de la femme. -20% sur les bijoux, -25% sur les soins beauté, une eau de toilette offerte à toutes les femmes qui achètent du maquillage… Bref, on croirait à un remake (une copie) de la Saint Valentin, trois semaines après. Et alors, s’il y a bien une chose qui met Céline en colère, c’est ça. Déjà, le fait qu’on ait besoin d’une journée par an pour parler des questions d’égalité hommes-femmes et de la façon dont les femmes sont traitées, ça l’énerve. Pour elle, il faudrait en parler tout le temps, pas réserver la discussion et la sensibilisation à une seule journée dans l’année. Exactement comme ce que je disais sur la Saint Valentin : pourquoi fêter un jour par an l’amour qu’on ressent pour quelqu’un ? Il faut le montrer tous les jours, tout le temps !
Mais alors les promotions, les offres spéciales “journée de la femme”... Là, c’est le pompon ! (“C’est le pompon”, c’est une expression populaire pour dire que c’est le comble, la goutte d’eau qui fait déborder le vase). Céline déteste ça, et au fond, elle n’a pas tort. Faire un cadeau à une femme ce jour-là, c’est quand même très hypocrite. Comme si un collier, des boucles d’oreilles, un bouquet de fleurs, du parfum pouvaient réparer le fait que tous les autres jours de l’année (et celui-là aussi d’ailleurs) elle gagne moins qu’un homme, elle fait la grande majorité des tâches ménagères, elle est discriminée, elle est parfois battue.
Cet épisode est bientôt fini, et il est important de mettre les points sur les i - ça veut dire apporter des explications, des éclaircissements, des précisions.
Le 8 mars, on ne fête pas la femme. Cette journée, dont la militante allemande Clara Zetkin est à l’origine, et qui est célébrée en France depuis 1982, s’appelle “La journée internationale des droits de la femme”. Le but est de montrer à tous la situation des femmes, en France et partout dans le monde. Et comme je viens de le dire, cette situation est loin d’être acceptable, elle est loin d’être idéale, même s’il y a eu de nombreuses améliorations. Je parle d’améliorations : plus d’égalité de salaire, plus de partage des tâches à la maison entre les pères et les mères, plus de sensibilisation au harcèlement. Mais je parle ici d’améliorations dans le monde occidental. Je n’ose même pas vous parler d’autres pays où la femme n’existe même pas.
C’est vrai, en France, on a de la chance. Il existe un ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes. On ne peut pas en dire autant de beaucoup d’autres pays. Beaucoup de lois ont été votées au cours des 50 dernières années pour améliorer la situation des femmes. Il reste encore des choses à faire, aussi et surtout en ce qui concerne les mentalités.
Je vais vous donner quelques chiffres pour finir cet épisode. Et je m’excuse d’avance si ces chiffres vous attristent, ça veut dire vous rendent tristes. Mais c’est la (triste) réalité.
En 2020, 102 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire.
Une femme sur deux a déjà vécu une situation de sexisme ou de harcèlement sexuel au travail en France.
Même s’ils ont baissé, il existe encore entre 12 et 17% de différences de salaires entre les femmes et les hommes.
Je parlais du monde du sport ? Et bien les joueuses de basket gagnent trois fois moins d’argent que les basketteurs (hommes), et les joueuses de foot 37 fois moins !
Bon, je vais m’arrêter là. Je vous promets un épisode avec plus d’humour la semaine prochaine ! En attendant, je vous invite à lire un article ou à regarder une vidéo sur la situation des femmes dans votre pays.
Sunday Feb 27, 2022
Episode 42: Time to talk about French names
Sunday Feb 27, 2022
Sunday Feb 27, 2022
Since 1993, French parents have almost all the liberty regarding the first name they choose for their child. Lately, it has led to some kind of chaos, with many very original first names, renewed old ones or deliberate changes in spelling. Listen to my opinion about first names and why it is really important not to choose one lightly.
This episode is an opportunity for you to discover some cultural facts about France, but also to enrich your vocabulary and practice your listening skills.
And remember: listen more to speak better!
Best for intermediate level. The translation is available for free on www.frenchcarte.com
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Sound : http://www.freesound.org/people/klankbeeld/
Transcription of episode 42:
Côme, Tiago, Maël, Milo, Jade, Ambre.
Ça vous dit quelque chose ? Non ?
Et bien, je vous présente les prénoms qui figurent (ça veut dire qui sont) sur la liste des prénoms les plus donnés en 2021 en France.
Oui, c’est bien loin des François, Pierre, Juliette et Catherine que vous connaissez sans doute.
Et bien, je vais vous expliquer pourquoi.
Ou tout au moins réfléchir avec vous sur les raisons.
Récemment, j’ai fait plusieurs cours avec mes étudiants sur les prénoms en France. L’occasion de découvrir un fait culturel, mais aussi d’engager une grande discussion (engager, ça veut dire commencer) sur le prénom, son influence sur la vie de la personne, sur la liberté - ici celle des parents de choisir ce qu’ils veulent.
Et pour commencer ces cours, j’ai présenté un film, qui date de 2012, qui était d’ailleurs une pièce de théâtre à l’origine, et qui s’appelle “Le prénom”. C’est l’histoire d’un dîner de famille qui tourne mal à partir du moment où l’un des personnages annonce le prénom qu’il a choisi pour son fils. C’est une comédie - et si vous pouvez trouver ce film sur Internet, je vous conseille vraiment de le voir - mais c’est aussi l’occasion de parler de l’importance du prénom d’une personne.
En fait, je ne sais pas si c’est comme ça dans votre pays, mais chez nous, les prénoms, c’est une question de mode, d’époque. Mais l’histoire (récente) des prénoms est aussi une question législative, donc de loi. Laissez-moi vous expliquer.
Pendant très longtemps, les parents n’avaient pas vraiment le choix.
Dans les années 50, la pression de la famille était très importante. Les grands-parents du bébé imposaient souvent leur choix - c’est-à-dire qu’ils obligeaient, en quelque sorte, les parents à donner à leur enfant le prénom d’un membre de la famille, d’un grand-père, d’une grand-mère, d’une tante décédée etc. Ce manque de liberté, on le retrouvait aussi aux bureaux de l'État civil. L'État civil, c’est là où on enregistre le bébé et donc où on annonce officiellement son prénom. A l’époque, c’était très stricte. Seuls les prénoms qui figuraient dans le calendrier étaient acceptés. Ou bien ils devaient faire partie de l’histoire régionale. Qu’est-ce que ça veut dire, figurer dans le calendrier ? Eh bien, si vous regardez un calendrier annuel en France - ou en tout cas, les vieux calendriers, vous verrez qu’à côté de chaque date figure un prénom. Celui d’un saint, ou d’une sainte. Par exemple, le prénom Delphine est inscrit le 26 novembre. Donc à l’époque, on devait plus ou moins choisir un prénom dans ce calendrier. Et ensuite, chaque année, à la date précise, on souhaitait une bonne fête à toutes les personnes qui portent ce prénom. Je dis “on souhaitait”, au passé, parce qu’évidemment, aujourd’hui, c’est difficile de trouver un Saint Kevin ou une sainte Jade dans le calendrier, et donc les personnes auxquelles on souhaite encore une “bonne fête”, elles ont plus de 30 ans, ou même peut-être 40…
Donc, comme vous pouvez le comprendre, le choix était finalement assez limité. Mais tout a changé en 1993, le 8 janvier 1993 plus précisément. Pourquoi ? Parce qu’une loi a été votée, donnant tous les droits aux parents. Enfin, presque… L’Etat civil peut encore refuser un prénom s’il pense qu’il est “contraire à l’intérêt de l’enfant”.
Qu’est-ce que ça veut dire, ça, “contraire à l’intérêt de l’enfant” ?
Et bien c’est justement de cela que je veux vous parler aujourd’hui. Parce que parfois, franchement, les parents ne réfléchissent pas vraiment. Ou alors ils sont délibérément cruels. “Délibérément”, ça veut dire par volonté, par décision claire et volontaire. Donc cela voudrait dire que les parents ont vraiment réfléchi aux conséquences.
Je suis sûre que vous voulez des exemples. Eh bien en voilà.
L’Etat civil fait attention au rapport entre le prénom et le nom de famille de l’enfant. Le prénom Pierre pour un enfant qui naît dans la famille Tombal, ce n’est quand même pas une bonne idée - Pierre Tombal se prononce comme la pierre tombale, qui est la plaque que l’on met sur la tombe d’une personne dans un cimetière et où sont inscrits le nom, la date de naissance et la date de décès. Au début des années 2000, il y avait eu toute une histoire parce qu’une famille voulait appeler leur fille Mégane - pas de problème a priori avec ce prénom - alors que leur nom de famille était Renaud (comme le fabriquant de voitures français, qui avait justement un modèle de voitures du nom de Mégane).
L’Etat civil refuse aussi les prénoms fantaisistes, qui ne sont pas sérieux : Nutella, Ikéa, Patriste (pas triste, donc content), MJ (pour Michael Jackson), Fraise (la fraise est un fruit, et finalement c’est assez bizarre que ce prénom ne soit pas accepté puisqu’on peut appeler sa fille Clémentine…).
Alors c’est vrai que je ne suis pas favorable, ça veut dire que je ne suis pas pour limiter les droits des parents. Mais si on regarde la liste des prénoms refusés ces dernières années, on peut quand même comprendre pourquoi l’Etat s’en mêle, intervient, donne son avis. Certains parents ne réfléchissent vraiment pas aux conséquences. Vraiment pas.
C’est vrai, quoi. Un prénom, c’est parfois difficile à porter. D’abord, il y a les autres enfants, à l’école. Comme moi, vous savez très bien que les enfants peuvent être très cruels. Et si un prénom peut prêter à rire - c’est-à-dire donner aux autres l’occasion de rire - alors les enfants ne vont pas manquer de se moquer du prénom, de faire des blagues.
Ensuite, je trouve qu’il faut aussi penser à l’enfant qui va porter un prénom donné à la fois aux garçons et aux filles. Je sais, en français, l’orthographe est différente, je veux dire par là que les prénoms masculin et féminin pour Paul (Paule), Pascal (Pascale), Frédéric (Frédérique) etc ne s’écrivent pas de la même manière. Mais, à l’oreille, c’est la même chose. Ça veut dire qu’on prononce de la même façon. Alors, appeler sa fille Pascale, même si ce n’est pas la première, et certainement pas la dernière, c’est source de quiproquo. Un quiproquo, c’est une situation absurde où on imagine quelque chose (ou quelqu’un) à la place d’une autre (ou d’un autre).
Et puis il faut penser au quotidien. Si le prénom est très long, est-ce que ces parents vont vraiment appeler leur enfant tous les jours par son vrai prénom ou alors utiliser un diminutif ? Un diminutif, ça vient du verbe “diminuer”, ça veut dire réduire, baisser, et ici écourter, faire plus court. Donc Frédéric devient assez systématiquement Fred. Alors, si c’est pour appeler son enfant toute sa vie avec un diminutif, est-ce que c’est bien la peine de lui donner ce long prénom au départ ?
Parfois, le prénom est associé à une personne connue. Quand l’histoire ou la réputation de cette personne n’est pas positive, et qu’on la connaît avant de donner un prénom, c’est vraiment une mauvaise idée pour l’enfant. Enfin, c’est mon avis. Donner le nom d’un dictateur ou d’un assassin par exemple.
Mais c’est vrai que parfois, c’est après avoir donné le prénom qu’il devient célèbre. Malheureusement célèbre. Je pense à Tanguy, par exemple. C’est un prénom pour garçons, en France. Pas très courant, mais il existe quand même pas mal de Tanguys. Et au début des années 2000 est sorti un film, appelé Tanguy, qui parlait d’un jeune homme d’une trentaine d’années, qui ne voulait pas quitter la maison de ses parents - et toute l’histoire tournait autour des parents et des moyens utilisés pour que leur fils quitte le domicile familial - leur maison. Le film a eu un succès fulgurant, ça veut dire qu’il a été très populaire en France. Et du coup - résultat - le prénom Tanguy est aujourd'hui associé à tous ces jeunes qui vivent encore chez leurs parents bien qu’ils aient fini leurs études et qu’il soit temps pour eux de partir, de se trouver un appartement.
Enfin, il faut penser à la longue vie administrative de l’enfant. S’il a un prénom à rallonge - “à rallonge”, c’est une expression pour dire “très très long”, ou bien avec une orthographe très différente de l'orthographe courante, ça va être l’horreur pour lui. Et c’est justement le cas ces dernières années.
Comme je vous l’ai déjà dit, les prénoms, c’est d’abord une question de mode. Par exemple, de vieux prénoms, des prénoms démodés, qui n’étaient plus donnés depuis des décennies, reviennent à la mode. Ça a commencé il y a dix ans. On a vu de plus en plus de petits Louis, Marie, Jules etc. Et cette tendance continue : on dit même qu’en 2022, les Lucien, Alfred, Marcel, Emile, Colette, Madeleine, Nicole etc vont revenir sur le devant de la scène. Pour vous, qui ne vivez pas en France, cela ne vous dit peut-être rien. Mais pour moi, ce sont les prénoms de mes ancêtres, de mes grands-parents, arrière grands-parents.
En parlant de mode, on a aussi eu “l’effet Beverly Hills” - vous savez, cette série des années 90. C’est quoi “l’effet Beverley Hills” ? Et bien, c’est comme ça que j’explique tous les Dylans et Kellys qui sont nés en France à l’époque.
Mais la grande nouveauté, à mon avis, c’est que, comme tout est permis, de plus en plus de parents donnent une nouvelle orthographe aux prénoms classiques.
Les C deviennent souvent des K. Kloé (K.L.O.E). Les I deviennent des Y. On ajoute des L. Ou on en enlève. On enlève des H, des S. Oui, ces lettres qui ne sont pas prononcées. Résultat, c’est non seulement un casse-tête - ça veut dire un gros souci, un gros problème - pour l’administration, mais aussi pour l’enfant (puis l’adulte) qui porte ce prénom. Vous vous imaginez devoir épeler votre prénom (épeler, ça veut dire donner les lettres dans l’ordre) - donc vous vous imaginez devoir épeler votre prénom chaque fois que vous donnez vos informations personnelles à quelqu’un ? “Ah non, ce n’est pas Catherine, C.A.T.H.E.R.I.N.E, mais K.A.T.R.Y.N.”. “Ah non, moi, je m’appelle Matyeu avec un y et sans h”.
Alors, je comprends que ce n'est pas sympa, pour une fille qui s’appelle Emma (le prénom français le plus donné ces dernières années) de se retrouver avec trois ou quatre autres Emmas dans sa classe. Et je comprends aussi qu’en tant que parent, on souhaite un peu d’originalité, qu’on veuille donner un nom spécial à son enfant, mais parfois choisir un prénom courant mais l’écrire de manière complètement différente, ce n’est pas faciliter la vie de l’enfant. C’est le rendre un peu trop original, à mon avis.
La dernière solution, qui est de plus en plus prisée, c’est-à-dire préférée, c’est d’inventer un prénom. Oui, imaginer un nouveau prénom, qui n’existe pas. Après tout, tout est permis. Je ne suis pas là pour dire aux parents ce qu’ils doivent faire. Et après tout, s’ils veulent appeler leur enfant Tuba, Jenifaël ou Manhattan, ça reste leur problème - enfin, surtout celui de l’enfant.
Mais quand même, il vaudrait mieux ne pas rechercher l’originalité à tout prix. Il vaudrait mieux garder un peu de bon sens. Et si un couple aime le prénom Kassis ou Zéphyr… eh bien, qu’ils adoptent un chien ou un chat ! Ils éviteront beaucoup de paperasses, de démarches et papiers administratifs, à un jeune adulte qui voudra changer son prénom.
Sunday Feb 20, 2022
Episode 41: Victoires de la Musique, French Music Awards
Sunday Feb 20, 2022
Sunday Feb 20, 2022
The ceremony of the 37th Victoires de la Musique (the French music awards) was held on February 11, and it is a good opportunity to talk about French music, and about our relationship to music and favorite singers. Ypu will hear about nowadays music and maybe discover your next favorite French singer!
The podcast French To Go is best for intermediate level.
Don’t forget to maximize your learning by checking the transcription and translation on www.frenchcarte.com
If you liked this episode, please click on like & share to your friends who love listening to music (who doesn’t?)
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As promised in the episode, here are the links to the four singers who received an award:
Orelsan: https://www.youtube.com/channel/UCEnFzIYw3BrndPCddyQ6c5A
Clara Luciani: https://www.youtube.com/channel/UCfEE7VQC9xLMzNssS7y3APA
Barbara Pravi: https://www.youtube.com/channel/UCAz8FWGybhfYZUMGvnROcCQ
Terrenoire : https://www.youtube.com/channel/UCtnQDEJAArVlrT9mhCDraLQ
Enjoy!
Below the transcription in French (the translations are on www.frenchcarte.com)
En fait, si c’était possible, je ferais cet épisode avec uniquement des extraits de chansons. Parce que oui, je vais vous parler de musique aujourd’hui. Et parler de musique sans vous faire écouter les chanteurs que je vais citer, c’est un peu comme parler d’un plat sans vous en donner la recette ou sans vous faire goûter… Quoique… enfin, ça m’est déjà arrivé de vous parler de bouffe (la bouffe, c’est la nourriture, ce qu’on mange) sans vous donner la recette.
Je vais vous parler de musique cette semaine parce que samedi dernier, le 11 février, c’était la cérémonie des Victoires de la Musique. Et c’est quoi les Victoires de la Musique ? Et bien, imaginez les Grammy Awards français. Oui, nous aussi, on a des récompenses pour les musiciens, les chanteurs, les chanteuses. Et cette année, c’était la 37ème édition - n’imaginez même pas une seconde que je savais ça, je ne suis pas du tout experte sur le sujet et donc je ne savais évidemment pas qu’on en était déjà là. Moi, bêtement, j’aurais dit la 20ème édition, mais bon je ne suis pas une référence. Loin de là. Pourquoi ? Et bien, parce qu’en général je ne suis pas trop ces soirées. (Quand je dis que je ne suis pas, ce n’est pas le verbe “être” au présent, c’est le verbe “suivre” - je sais, c’est déroutant, surprenant). Donc, c’est vrai que je ne regarde pas vraiment ce genre de programmes à la télé. Mais voilà, cette année, c’est un peu différent parce que mes deux ados (mes enfants, qui sont adolescents) voulaient regarder la cérémonie, et certains de mes jeunes étudiants m’ont demandé d'étudier des chansons des nominés. Les nominés, c’est comme ça qu'on appelle les artistes qui ont été sélectionnés pour une récompense - ici, les Victoires de la Musique.
Suite à la demande de mes étudiants, on a parlé de musique en cours, et des goûts en général. C’était très intéressant de comprendre le mécanisme - je veux dire par là comment chacun d’entre eux (enfin, je devrais dire “chacun d’entre nous” parce qu’au final, je ne suis pas différente d’eux) - donc comment chacun d’entre nous choisit les chanteurs et chanteuses qu’on écoute. Quand je propose à mes étudiants de plus de 60 ans des chansons d’aujourd’hui, ou qui sont sorties au 21ème siècle, c’est souvent moyennement apprécié. Cela ne veut pas dire que ces artistes ne sont pas bons, mais mes étudiants sont restés sur les grands noms de la chanson française et ont apparemment du mal à s’adapter aux nouveautés de la musique. Donc ils me demandent Brel, Brassens, Edith Piaf, Aznavour, Yves Montand. Les autres, un peu plus jeunes, aiment aussi Joe Dassin, Michel Fugain (enfin, surtout sa chanson très connue “Belle histoire”), France Gall aussi. Et en fait, c’est parce qu’ils entendent régulièrement ces chansons à la radio dans leur pays. Donc ça leur est familier. En cours de français, c’est difficile de satisfaire tous mes jeunes étudiants parce qu’ils ont des goûts très éclectiques - ça veut dire très divers, ils n’écoutent pas un genre unique de musique. Donc il y en a toujours quelques-uns qui ne vont pas du tout apprécier la leçon. Ou alors ils me demandent du rap français - parce que cela semble faire l’unanimité aujourd’hui. Mais c’est compliqué, le rap, dans toutes les langues. En général le rythme est rapide, les paroles sont en argot, il y a beaucoup de références culturelles et sociales. Bref - c’est une horreur pour les profs de français :-) Je plaisante… Cela dit, je leur fais parfois écouter des chansons comme ça, sans exercice particulier, juste pour le plaisir de découvrir un artiste. Il y a toujours un étudiant qui veut étudier les paroles - les paroles, c’est le texte de la chanson. Et moi, je lui explique qu’on ne doit pas toujours comprendre chaque mot pour apprécier une chanson ou un artiste. Aimer la musique, ça passe aussi par la mélodie, le rythme, la voix, les émotions, l’énergie. Non ?
En fait, si j’y réfléchis bien, ce n’est pas une mauvaise chose si mes enfants m'ont obligée, entre guillemets, à regarder la cérémonie des Victoires de la Musique. Les guillemets, c’est ce petit signe qu’on met avant et après un mot ou un groupe de mots, pour le mettre en valeur, le distinguer. Mais l’expression “entre guillemets” veut dire soit-disant, quelque chose qu’on prétend. Ici, la vérité est que mes enfants ne m’ont pas obligée à regarder, forcée à regarder, mise de force devant la télé. C’est une façon de parler.
Bref… Regarder les Victoires de la Musique m’a obligée, ou plutôt encouragée à m'intéresser à la chanson française actuelle, de ces dernières années. Et je crois que c’est une bonne chose, surtout que… Je vais être honnête avec vous, parmi tous les artistes mentionnés, cités dans cette cérémonie, le seul qui me parle vraiment - je veux dire le seul que je connais vraiment, dont je connais des chansons, que je peux vraiment chanter, au moins les refrains - et bien c’est Jacques Dutronc. Et il fait partie des artistes de cette cérémonie parce qu’il a reçu le Victoire d’honneur. Alors Jacques Dutronc, ce n’est pas ce qu’on peut appeler un artiste de la nouvelle génération… vraiment pas ! Il chante depuis les années 60. Je crois qu’il se produit encore, qu’il donne encore des concerts… mais bon, vous comprenez surtout que c’est un artiste de l'époque de mes parents ! Il doit d’ailleurs avoir l'âge de mes parents, et moi, j’ai grandi en écoutant ses chansons. Mes enfants savent de qui il s’agit, qui est Jacques Dutronc, parce qu’on entend son nom, ses chansons à la radio, mais pas plus.
Moi, c’est un peu la même chose avec les jeunes artistes nominés cette année. Je veux dire par là que j’ai entendu parler de certains d’entre eux, de certains de ces artistes, et j’ai même probablement entendu leurs chansons à la radio, mais pas plus que ça. Ça ne veut pas dire que ce ne sont pas de bons chanteurs, pas du tout, mais je ne suis pas vraiment au goût du jour, donc dans le style actuel.
Je me demande si ce n’est pas normal, au fond. Si ce n’est pas logique que les parents et leurs enfants n'écoutent pas le même genre de musique. Après tout, quand les enfants sont adolescents, ils sont surtout influencés par leurs copains, par leur environnement social. Et j’imagine même qu’ils ont une certaine envie de se démarquer de leurs parents. (se démarquer de quelqu’un, ça veut dire prendre ses distances par rapport à lui, se distinguer de lui). Cela dit, quand j'étais jeune, j’ai beaucoup entendu la musique qu'écoutaient mes parents. Que j’aime ou non, elle était là. En musique de fond. Je ne pourrais pas dire la même chose de mes enfants. Je crois que c’est dû à la façon dont on consomme la musique aujourd’hui. Je veux dire qu’aujourd’hui on écoute de la musique principalement sur YouTube, sur son portable, avec des écouteurs. Je ne sais pas si c’est vrai pour vous aussi, mais c’est le cas pour mes enfants… Et aussi pour moi. Finalement, c’est assez rare d’avoir de la musique à plein volume à la maison. Ou alors c’est que je suis toute seule, ou avec mon mari. Mais quand on est en famille, c’est vraiment très rare et ça ne dure pas longtemps. Le plus gros problème, c’est dans la voiture, et surtout quand on fait de longs trajets, c'est-à-dire quand la route est longue. Parce qu’en général, les stations de radio qu’on aime, mon mari et moi, ne plaisent pas beaucoup aux enfants. L'éternel conflit parents-ados (adolescents).
Pour en revenir à nos Victoires de la Musique, c'était donc samedi dernier. Évidemment, j’ai attendu d’avoir les résultats pour enregistrer cet épisode. Et donc les voici : Orelsan a été sacré - ça veut dire qu’il a remporté le titre d’artiste masculin de l'année et Clara Luciani celui d’artiste féminine de l'année. La révélation féminine de l'année est Barbara Pravi, et la révélation masculine Terrenoire.
Si vous habitez en dehors de la France, ou si vous êtes de mon âge, je suppose que ça ne vous dit RIEN du tout. Et il n’y a pas de honte à ça ! Mais, cela ne veut pas dire que vous ne devriez pas vous y intéresser. Après tout, la chanteuse Zaz a reçu deux fois le prix d’artiste féminine de l'année, et vous connaissez Zaz, n’est-ce pas ?
Ah non, ne me dites pas que vous ne connaissez pas Zaz !! Attendez… si ça ne vous dit rien, arrêtez tout de suite cet épisode - non, non, je ne rigole pas. Arrêtez, mettez cet épisode sur pause, si si, je vous en donne l’autorisation, exceptionnellement, allez sur Youtube, cherchez “Zaz je veux” et on se retrouve à la fin de la chanson, dans trois minutes.
Alors, Zaz ? Vous en pensez quoi ? Si vous n’aimez pas vraiment, ce n’est pas grave. Vous avez juste “perdu” trois minutes de votre temps - et mon estime… Je rigole… Si vous aimez bien le style, je vous invite à écouter d’autres titres. Mais attention, vous allez peut-être tomber amoureux d’elle, comme l’un de mes étudiants ! Il est devenu fan ! Elle a un peu le même style qu’Edith Piaf dans ses premières chansons, non ? Et d’ailleurs, elle a sorti une excellente version de la vie en rose d’Edith Piaf.
Ah, au fait… Comme j’ai regardé la cérémonie à la télé avec mes enfants, j’ai découvert une nouvelle catégorie - enfin, elle existe peut-être déjà depuis quelques années mais c’est nouveau pour moi : l’album le plus streamé. Oui oui, vous avez bien entendu - “streamé”, en anglais. Avant, on parlait de l’album avec le plus de ventes, non ? Incroyable comme le temps change. On est à une autre époque. Plus d’albums vendus, plus de CDs (ne parlons pas des cassettes - j’ai l’impression d’être super vieille dès que j’y fais référence). Aujourd’hui tout se passe sur Internet.
C’est d’ailleurs comme ça qu'a commencé Orelsan, l’artiste de l'année. Sur Internet. Oui, il a mis ses premiers morceaux, ses premiers titres sur Internet. Orelsan, c’est un jeune rappeur qui pratique souvent la provocation, et parle dans ses textes des grands thèmes de la nouvelle génération, Internet, les relations amoureuses. Si vous aimez le rap, je vous le conseille.
Et l’artiste féminine de l’année, Clara Luciani…. Eh bien, Mélanie, ma fille, m’a dit qu’elle a déjà remporté ce même titre il y a deux ans. Elle, elle s’inspire plutôt de la musique des années 60, Françoise Hardy, Serge Gainsbourg, si ça vous dit quelque chose.
De toute façon, je vous mets les liens dans le descriptif de l'épisode, comme ça vous pourrez vous faire une idée par vous-même.
Donc en fait, c’est quoi, l’intérêt de ce genre de cérémonies ? Pour moi, c’est le fait qu’on découvre des artistes qu’on ne connaît pas, notamment les nominés pour la catégorie “révélation de l’année”. Parce qu’on entend certainement moins leurs chansons à la radio, qu’on les voit moins à la télé. Et donc c’est l’occasion d’aller écouter quelques morceaux sur Youtube - et plus si on aime. Ça permet aussi de les encourager et de les aider au début de leur carrière. Pour vous, chers auditeurs étrangers, c’est l’occasion d’entendre des chansons en français, et donc de vous faire plaisir tout en pratiquant la langue.
Mais les Victoires de la Musique, ça ne va certainement pas changer vos chanteurs et chanteuses préférés. Ce n’est pas parce qu’un artiste reçoit un prix que tout le monde doit l’aimer. Ce qui est beau, dans la musique, comme dans l’art en général, c’est qu’il y a tellement de styles différents que tout le monde peut trouver ce qui lui plaît. Et si une grande majorité de gens écoutent et aiment les chansons d’Orelsan et de Clara Luciani, cela ne veut pas dire que tout le monde doit les aimer.
Finalement, c’est comme les films. D’ailleurs, il va bientôt y avoir la cérémonie des Césars. Le 25 février exactement. Ah, oui, ça aussi, vous ne connaissez sans doute pas. Et bien, les Césars, ce sont les Oscars français. On récompense donc le meilleur film français de l'année, le meilleur acteur, la meilleure actrice, le meilleur scénario etc etc. Et comme vous connaissez certainement les Oscars, et savez autant que moi que le meilleur film n’est pas toujours votre préféré, c’est pareil en France. Je ne veux pas dire que les acteurs nommés n’ont pas été bons, bien entendu. Mais ils ne sont tout simplement pas toujours nos favoris. Et c’est d’ailleurs très bien comme ça. Après tout, il faut de tout pour faire un monde !
Sunday Feb 13, 2022
Episode 40: Valentine’s Day or Girls Night?
Sunday Feb 13, 2022
Sunday Feb 13, 2022
Valentine's Day coming this week is a good opportunity to talk about the good and bad reasons to celebrate this lovers' day. Listen to the original way I celebrated Valentine's day, and boost your knowledge in French: learn new vocabulary, practice your listening skills. And remember: listen more to speak better!
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What about writing in the comments your opinion about Valentine's Day and how you celebrate it?
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Here's the transcription of episode 40:
Et si je vous laissais deviner le thème de cet épisode ? Croyez-moi, ce n’est pas difficile. Surtout pour ceux qui l’écoutent le jour où il est mis en ligne. Pourquoi ? Et bien regardez la date. Alors, on est quel jour aujourd’hui ? Et donc on sera quel jour demain ?
Pour ceux qui écoutent cet épisode en plein été ou au mois de novembre, je vais vous aider : cet épisode est publié le 13 février 2022. Le 13 février. Et qu’est-ce qu’il se passe le 14 février, chaque année ? Oui, exactement, la Saint Valentin (c’est comme ca qu’on appelle la fête des amoureux en francais). Vous voyez… deviner le thème de cet épisode n'était pas sorcier (quand on dit de quelque chose que ce n’est pas sorcier, ca veut dire que ce n’est pas difficile).
Mais en fait, mon histoire pour la Saint Valentin va être un peu différente de ce que vous imaginez. Et pourquoi ? Et bien, commençons par le commencement. La Saint Valentin - qui tombe toujours le 14 février - est un jour considéré dans de nombreux pays comme la fête des amoureux. Et qu’est-ce qu’on fait en général ce jour-là ? Et bien, si vous avez un petit ami ou une petite amie, un compagnon ou une compagne, un conjoint ou une conjointe (ca veut dire un mari ou une femme), vous allez marquer cette journée en vous achetant l’un à l’autre un petit cadeau (ou peut-être un gros) : des fleurs, san doute au restaurant, ou alors vous mangerez en tête à tête à la maison. Manger en tête à tête, c’est quand deux personnes (a priori amoureuses) mangent ensemble, un repas de fête, avec des bougies, du vin etc etc. Pas une omelette et une salade ou une soupe le dimanche soir devant la télé.
Bref, vous m’avez comprise. La Saint Valentin, c’est le jour où on fête son couple, l’amour qu’on lui porte. On passe du temps ensemble, on se montre notre amour avec de belles attentions.
Mais voilà. Comment dire… La Saint-Valentin, c’est un peu dépassé aujourd’hui, je crois. Et je ne parle pas seulement pour moi, qui suis mariée depuis presque 20 ans, ni pour mes amis qui ont à peu près le même âge que moi. Je parle aussi des jeunes, et des moins jeunes. Je crois que ça a commencé avec l'idée que célébrer une fois par an l’amour au sein d’un couple, ça sous-entend que le reste de l'année on s’en fout (“on s’en fout”, ça veut dire que ce n’est pas important pour nous). Après tout, si on a une bonne relation avec celui ou celle qu’on aime, on devrait le lui faire comprendre tous les jours, non ? Ou au moins une fois par semaine, le plus régulièrement possible. Acheter un bouquet de fleurs à sa femme, ce ne devrait pas être juste pour son anniversaire et la Saint Valentin. Si c’est la réalité, c’est triste. Enfin, c’est mon avis. Et puis les dîners en amoureux, en tête à tête, c’est important dans un couple. Passer du temps ensemble, sans les enfants, sans les amis. Alors pourquoi le réserver à quelques rares occasions dans l'année ? (Et pas besoin de sortir les chandelles à chaque fois ! - une chandelle, c’est une très longue bougie).
Vous comprenez que je ne suis pas une grande fan de la Saint Valentin. Cela dit, je vais vous l’avouer : je serais aussi très déçue si Franck n’y pensait pas du tout, s’il ne ne marquait pas l’occasion d’une certaine façon. Parce qu’en fait, c’est vrai, je suis pour l'idée de dire “je t’aime” régulièrement, de faire des petits cadeaux en dehors des occasions spéciales, de montrer son amour par de petites attentions tout au long de l'année. Mais de là à accepter que le jour où TOUT LE MONDE fête l’amour, moi je n’ai rien… et bien non. Heureusement, Franck me connait. Et je sais donc que demain je recevrai un joli bouquet de fleurs, probablement au travail. Avec un beau message d’amour sur mon téléphone.
Mon téléphone, oui, vous avez bien entendu. Et vous êtes peut-être même horrifiés à l'idée d’apprendre que mon mari va m’envoyer un message sur Whatsapp pour la Saint Valentin. Mais ce que vous ne savez pas, c’est la vraie raison. Alors restez bien à l'écoute et vous allez comprendre.
Cette année, Céline, Caroline et moi, on a décidé de fêter la Saint Valentin ensemble. Oui, toutes les trois. Entre copines. Ma fille, Mélanie, va garder la petite de Caroline pour toute une journée, samedi, pendant que mes deux copines et moi allons nous faire plaisir. Oui, on va passer une journée ensemble. Et voici le programme. A midi, déjeuner dans un petit resto sympa que Caroline nous a trouvé. Je n’en sais pas plus, je vous raconterai à une autre occasion ! L'après-midi, on va se faire bichonner - se bichonner, ça veut dire prendre soin de soi, se faire beau/belle. Donc, une après-midi au spa, avec massage pour moi, et soin du visage pour Céline et Caroline, puis farniente et nage dans une piscine intérieure chauffée. Farniente - ça veut dire ne rien faire. Le soir, Céline nous a trouvé des places - ne me demandez pas comment, moi j’avais cru comprendre par des collègues que toutes les dates étaient déjà complètes. Ça veut dire que tous les billets avaient déjà été vendus. Dans ce cas-là, on dit aussi qu’on joue à guichets fermés. C’est une expression pour dire qu’il n’y a plus de places, ce qui signifie a priori que c’est un très bon spectacle. Bref, Céline nous a trouvé des places pour le spectacle de Gad Elmaleh. C’est un humoriste français que j’aime beaucoup. Il a d’ailleurs tenté sa chance aux Etats-Unis ces dernières années, peut-être que vous avez entendu parler de lui si vous habitez à New York ou dans la région. Bref : déjeuner, spa et One Man Show. Pour nous trois.
Vous vous demandez sans doute pourquoi on a décidé de fêter la Saint Valentin comme ça. Comme je l’ai dit, et comme beaucoup d’entre vous le savent, la Saint Valentin, c’est la fête des amoureux, pas des copines. Mais voilà, la triste réalité est là. Franck, mon mari, est en déplacement dans le nord (être en déplacement, ça veut dire faire un voyage professionnel, pour le travail). Pour une semaine. Stéphane, le mari de Caroline, est aux Etats-Unis pour dix jours, lui aussi pour le boulot. Quant à Cyril, l’amoureux de Céline… Eh ben, il est parti une semaine avec des copains en Géorgie. Oui, en Géorgie. Une sorte de trek si j’ai bien compris. Ce qui fait que Céline, Caroline et moi, on se retrouve toutes seules pour la Saint Valentin. D'où le message Whatsapp que je vais certainement recevoir de Franck lundi. D'où notre idée de faire la fête ensemble - en avance parce que bien sûr on travaille la semaine prochaine.
Voilà donc notre Saint Valentin - assez atypique, originale, et en avance en plus. Moi je n’y vois aucun problème. Après tout, avant d’aimer quelqu’un, il faut aussi s’aimer soi-même, non ? Donc se faire masser dans un spa, passer une journée à se faire du bien, en mangeant avec des copines, en papotant, en discutant, en riant, ce n’est pas une bonne idée pour fêter la fête de l’amour ? Et puis, on pourra toujours dire que nous, on a choisi de fêter l'amitié.
Ça me fait penser à un article que j’ai lu… je ne sais plus quand exactement, l'année dernière ou il y a deux ans… Avec la pandémie j’ai un peu perdu la notion du temps. Bref, dans cet article, la journaliste faisait la liste de toutes les bonnes raisons pour NE PAS fêter la Saint Valentin, en tous cas, pas comme tout le monde. Je vais essayer de me souvenir des raisons.
D’abord, bien entendu, il y avait les restaurants, et leurs menus “Spécial Saint Valentin” - parce qu’il est évident que ce jour-là il faut boire du champagne et comme par hasard le prix de la coupe de champagne a été multiplié par trois pour l 'occasion.
Et puis aussi à cause des cadeaux. Parce qu’il y a le classique, l’indémodable bouquet de fleurs, mais aussi les chocolats en forme de cœur, les bijoux. Mais quand on est en couple depuis des années, on sent qu’il faut commencer à varier. Et c’est là que les problèmes commencent : qu’est-ce qu’on achète d’original pour montrer son amour ?
Une autre raison ? Parce que c’est devenu une fête ultra-commerciale. Dès le mois de janvier les boutiques se mettent au rouge, on voit des grands coeurs partout, et à l'approche du 14 février, on reçoit des dizaines de textos (un texto, c’est un SMS) avec des promotions "Spécial Saint-Valentin”, même quand le lien avec la fête n’est pas clair. Une réduction sur un programme minceur (un programme minceur, c’est un régime pour perdre des kilos en trop), ça manque quand même de tact, non ?
Ah, et aussi parce qu’en plein mois de février, c’est l’hiver et il fait froid (en tous cas dans une grande partie du monde) - alors rien qu’à penser à la lingerie sexy qu’on devrait porter alors qu’on n’a qu’une seule envie, c’est celle d’aller dormir en pyjama… Bref, mes chères auditrices, vous m’avez comprise.
Parce que le 14 février tombe rarement un week-end (comprenez que le jour du 14 février est souvent un jour de semaine) et donc forcément on part tôt au travail le lendemain, et la vie ne s’arrête pas parce que c’est le 14 février, donc il y a les enfants, les activités extra-scolaires, les rendez-vous chez le dentiste etc etc. Et fêter la Saint Valentin le 18 février parce que c’est plus simple d’aller au restaurant ce jour-là… Ben c’est plus la Saint Valentin. C’est juste une soirée sympa en couple.
Et c’est justement là où je veux en venir. A mon avis, fêter notre amour un jour par an, c’est exactement le contraire de l’idée même de l’amour, du couple. Et croyez-moi, chers auditeurs (les hommes, cette fois-ci), un bouquet de fleurs offert de manière inattendue, comme ça, un jour comme les autres, juste pour dire que vous avez pensé à votre femme ou votre amoureuse ce jour-là et que vous voulez lui montrer que vous l’aimez… et bien ce bouquet-là, il sera mille fois plus important à ses yeux que la plus belle des roses rouges de la Saint Valentin.
Sunday Feb 06, 2022
Episode 39: Back to sport, back to reality
Sunday Feb 06, 2022
Sunday Feb 06, 2022
Caroline asked me to exercise with her last week. Yes, Caroline who used to run everyday before her pregnancy and even practice boxing. And me, who'd rather sit on the armchair and enjoy a good book. Listen to this episode to discover our plan, what I agreed to do and why, and how we ended the week.
This episode is a great opportunity for you, listeners with an intermediate level to practice your listening skills, refresh and boost your French, and revise vocabulary about sports.
To read/download the transcription & translation: https://www.frenchcarte.com/podcast
If you enjoyed this episode, if you think it helped you improve your French, please consider:
- clicking on like
- following the podcast
- leaving a comment
- sharing it with your friends or family
Or all of the above ;-)
Merci beaucoup!
Sunday Jan 30, 2022
Episode 38: A French Birthday
Sunday Jan 30, 2022
Sunday Jan 30, 2022
Last week was my birthday! Isn't there a better occasion to talk about how we celebrate birthdays in France? And of course to tell you about Fred - who doesn't celebrate his birthday, and Caroline for whom every event, small or big, is an opportunity to gather friends and family, eat, dance - to celebrate!
This episode is best for A2 level (intermediate) and for all those of you who learned French a few years (decades?) ago and wish to refresh it. Practice your listening skills, enrich your vocabulary, learn about useful daily words and idioms.
The transcription and the translation are available for free on www.frenchcarte.com
If you like this episode, PLEASE click on like, add your way of celebrating birthdays in the comments, and share with your friends (I know you would like to keep this podcast for yourself, but it would be nice to share it with other people too, don't you think?).
Follow me on Instagram and Facebook (@frenchcarte) to get the expressions we use in French to wish a happy birthday, or at a wedding, for a new job, if someone got promoted etc.
Sunday Jan 23, 2022
Episode 37: Skiing in the French Alps
Sunday Jan 23, 2022
Sunday Jan 23, 2022
In this episode, I share the story of Céline’s week in a ski resort in the French Alps, how she did enjoy a romantic stay with her boyfriend although he is a serious skier and she is a complete beginner.
A good opportunity for you to revise or learn some vocabulary about skiing and discover new French expressions, but also imagine ski vacations in France.
Don’t forget to maximize your learning by checking the transcription and translation, and also reading the blog post on skiing vocabulary for your next vacation in a French ski resort.
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Sunday Jan 16, 2022
Episode 36: French simple pleasures
Sunday Jan 16, 2022
Sunday Jan 16, 2022
All those sensations, those moments when we experience pleasure, feel joy and pride, all those simple pleasures make our life so enjoyable. Have you ever thought that some of those universal simple pleasures may differ from one country to another? Listen to our lists of small pleasures, and more specifically to our French ones, and learn how and when to experience simple pleasures while learning French.
A good opportunity, for those of you with an intermediate level, or need to refresh your knowledge in French, to revise some daily vocabulary and learn new expressions.
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Sunday Jan 09, 2022
Episode 35: A galette is all you need to ruin a resolution
Sunday Jan 09, 2022
Sunday Jan 09, 2022
Celebrating the Epiphany in France, on January 6, is the best way to ruin your New Year's resolutions. You just need a galette, some children who don't like bitter food, some strange tradition and you're set. Do you want to know more about how we celebrate this holiday in France? Listen to this episode and discover a new side of the French culture. And as always, listening to this podcast will help revise or learn some vocabulary and expressions from the daily life
For the recipe, check the blog on www.frenchcarte.com.
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Sunday Jan 02, 2022
Episode 34: Appreciate every minute of 2022
Sunday Jan 02, 2022
Sunday Jan 02, 2022
The holiday season is this time of the year when you discover (or understand) some behavioral patterns among your friends and family: the way they eat, the way they plan the coming year and their positive or negative look at life. Meet my husband and my daughter, my friends Fred and Céline and guess where I stand among them.
Listening to this episode will be a good opportunity for you to learn or revise some useful vocabulary, and hear about the holidays, behaviors and resolutions.
Best for A2 level (intermediate).
If you liked this episode, please click on like, share and leave me a comment. A few seconds of your time and a huge difference for me.
The transcription and the translation are available on www.frenchcarte.com.
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Sunday Dec 19, 2021
Episode 33: Thoughts about gifts
Sunday Dec 19, 2021
Sunday Dec 19, 2021
Practice your French by listening to this episode about gifts and even receive one! This special episode is all about giving, kindness, thinking about friends and family members and wanting to make them feel happy - yes, by giving them a present. And the first gift I’m talking about is the gift I will be sending to one of you, dear listeners. Yes, on Monday, December 19th, 2021, I will hold a lottery. You will find all the instructions to enter the lottery in the beginning of this episode. So even if you don’t have an intermediate level yet, listen and follow the instructions in French and English.
The story behind this episode: many birthdays in December and Christmas around the corner It all made me think about why we offer gifts, and how each of us chooses them. Listen to my opinion about giving gift cards and money. Reflect with me on the hidden sense of giving a present. All this in French of course!
And as usual, this episode is a great opportunity for you to practice your French, improve your listening skills but also learn vocabulary, expressions and create patterns in order to speak better.
First part
Instructions to enter the lottery! You all have to listen to this! (For those of you who are still beginners, don’t worry, I also give the instructions in English)
Second part
- What about wishlists?
- A gift as a surprise
- Money and gift cards - why? -
Do we really give without wanting something in return?
***The podcast French To Go is best for intermediate level (A2).
***The transcription and the translation are available for free on www.frenchcarte.com, as well as many other free resources to refresh, practice, improve, boost and MASTER your French.
Best way to make the most of this episode:
- Listen to it while you are alone, in a calm environment.
- Read the transcription in French - if you don’t understand something, check the translation next to it.
- Listen again to the episode.
- Write a comment, using new words or expressions from the episode
Rate, review, follow and share on your fav app! If you liked this episode, please leave a comment or a review, and share it with friends who also learn French. This will help me reach more people in the same situation as you are, wishing to improve their listening skills and boost their speaking skills - in short, communicate in French!
Listen more to speak better!
Sunday Dec 12, 2021
Episode 32: Lyon / The festival of lights
Sunday Dec 12, 2021
Sunday Dec 12, 2021
Do you know the Festival of Lights in Lyon? Let me show you (yes, just listen and let me guide you through) the sublime light installations and the sound and lights shows.
This episode is full of magic and imagination. A good opportunity for you to practice your listening skills in French and learn about cultural life in France.
For more on the festival, check the website
www.fetedeslumieres.lyon.fr
Best for A2 level (intermediate).
The transcription and the translation are available on www.frenchcarte.com.
Remember to subscribe to get updated about new episodes. And don't miss the 33rd episode on December 19th, 2021!
Sunday Dec 05, 2021
Episode 31: Family traditions
Sunday Dec 05, 2021
Sunday Dec 05, 2021
Family traditions. We are overwhelmed by traditions at this time of the year. Some love it. Others hate it. Discover a few traditions we have in France, with examples from my family and my friends. And listen to my opinion about traditions.
A good opportunity for you to learn or revise some useful vocabulary.
Best for A2 level (intermediate).
The transcription and the translation are available on www.frenchcarte.com.
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Sunday Nov 28, 2021
Episode 30: Previously on...
Sunday Nov 28, 2021
Sunday Nov 28, 2021
This episode starts with my children binge-watching the new Korean series, and my friends Céline and Fred horrified by the fact I'm letting them seeing some much violence and spending so much time on a screen. Well, we all like movies and series. And most of us are slightly (or more) addicted. Aren't we?
This episode is a good opportunity for you to practice your listening and learn some new vocabulary regarding a very common theme: TV series.
Best for A2 level (intermediate).
The transcription and the translation are available on www.frenchcarte.com
In my blog, you will also find some recommendations for French series (as for 2021 of course).
Remember to subscribe to get updates about the release of new episodes, and stay particularly tuned in December!
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Hi!
My name is Delphine, I am French, and I've been teaching French as a foreign language since 2007. And most important... I love it!
One of my goals as a teacher is to give French learners material beyond the classes, in order to practice French daily - vocabulary exercises, songs, listening practice, grammar videos - you name it! All this to help you improve and practice your French for free.
The French To Go podcast started as a suggestion from some of my students who wanted to listen more about daily life.
The idea is to start each episode with an anecdote that happened to me or my friends. You practice listening to French, revise some daily vocabulary, learn new expressions and words, and spend a nice moment - at least I hope so... ;-)
The translated transcription available on the website www.frenchcarte.com is for the serious among you who wish to extend the learning ;-)
Subscribe to the French To Go podcast and you won' miss any episode.